Pas de répit cette année pour le ministère de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. En effet, dès le bouclage des examens de la deuxième session du baccalauréat 2020, le département de tutelle sera appelé à mettre au point les différents scenarios de la prochaine rentrée scolaire. D'ailleurs, celle-ci ne devrait démarrer effectivement qu'après avoir achevé les examens relatifs à la première année du baccalauréat qui ont été repoussés au mois de septembre. De même, au niveau de l'enseignement supérieur, les différentes facultés devraient assurer le déroulement des examens des semestres 2, 4 et 6, en plus des sessions de rattrapage. Ce qui porte à croire que la rentrée ne démarrera effectivement que vers la deuxième moitié du mois d'octobre. Et comment ? C'est la question qui est au centre des préoccupations du ministère de l'éducation nationale et des parents et tuteurs d'élèves. Selon des informations concordantes, le département de tutelle travaille sur deux options. «On n'a pas le droit d'être surpris en septembre par une situation similaire à celle de mars», a martelé dernièrement le ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et porte-parole du gouvernement, Said Amzazi au parlement, faisant allusion à la pandémie. Ce qui porte à croire que le scénario d'une rentrée à distance est bien pris en compte dans le cas où l'épidémie n'est pas endiguée. A ce propos, le ministère et les académies régionales d'éducation et de formation (AREF) seront appelés à préparer les cours de l'enseignement à distance pour toute la session d'automne et à améliorer la qualité de l'offre pédagogique et des contenus numériques. Dans ce cas de figure, le problème se posera au niveau des écoles privées. Car, les parents trouveraient du mal à accepter de payer les frais de scolarité à distance, surtout que les désaccords que cela a provoqué au cours de cette année scolaire ne sont pas encore réglés. De plus, tout le monde s'est rendu à l'évidence que l'enseignement à distance, quelle que soit sa qualité, ne remplacera jamais l'enseignement présentiel. Quoi qu'il en soit le ministère de tutelle n'a pas d'autres choix que d'opter pour cette formule en cas où l'épidémie n'est pas entièrement endiguée au début du mois de septembre. Jusqu'à présent, la situation de l'épidémie est maitrisée au Maroc comme le confirme le passage à la troisième phase de déconfinement, mais qui ne signifie pas encore un retour à la normale. C'est dire que le scénario d'une rentrée normale reste improbable. Dans tous les cas, tout dépendra de l'évolution de la situation de l'épidémie dans le pays. Blekassem Amenzou