Réussir les prochaines élections, réconcilier les Marocains avec la politique et éviter une montée de l'abstention Au-delà des réformes politiques et électorales contenues dans leur mémorandum commun, les partis d'opposition (Istiqlal, PPS et PAM) plaident en concertation avec d'autres partis politiques pour assurer aux prochaines élections de 2021 les meilleures conditions possibles de succès, ont souligné les secrétaires généraux de ces formations, lors d'une vidéoconférence conjointe donnée mercredi. C'est ainsi que le mémorandum commun des trois partis politiques s'est fixé un certain nombre d'objectifs dont celui de rétablir la confiance en la politique et dans les institutions et les acteurs politiques et de réconcilier les citoyennes et citoyens avec la chose politique, a indiqué le SG du Parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka, qui présentait les grandes lignes de ce texte. Le document se propose aussi de contribuer au renforcement de la pratique démocratique en insistant sur la nécessité de traiter la crise politique et la crise de confiance dans l'acteur politique et dans les institutions, dans la perspective de dégager un pacte politique nouveau avec de fortes fondations politiques et institutionnelles et des règles démocratiques solides. C'est pourquoi, le mémorandum des trois partis comporte des réformes politiques et démocratiques et des réformes juridiques encadrant les élections, dans le but qu'elles enregistrent des taux élevés de participation. Ces réformes visent aussi à garantir la probité et la régularité des ces élections pour qu'elles débouchent sur une véritable représentativité des citoyennes et citoyens. Elles se proposent de même de raffermir la transparence des élections et de contribuer au renforcement des partis politiques pour qu'ils puissent jouer leur rôle constitutionnel et à la consolidation de la démocratie et des institutions élues. Répondant aux questions des journalistes, les secrétaires généraux des trois partis ont insisté sur l'importance de cette initiative, venue couronner leurs contacts et la coordination de leurs actions respectives en tant que partis d'opposition au Parlement et ailleurs. C'est précisément dans ce sens qu'il convient d'interpréter cette initiative, a souligné le SG du PPS, Mohammed Nabil Benabdallah, selon lequel, à la différence des partis de la majorité gouvernementale, les trois partis politiques ont le mérite d'être parvenus à ce résultat. Leur mémorandum ne se contente pas de présenter des propositions d'ordre techniques, mais comporte aussi une vision politique et des propositions visant notamment à réconcilier les Marocains avec la chose politique, réhabiliter les partis politiques et cesser de les diaboliser et dégager de nouvelles perspectives d'action dans le but d'être en mesure d'accompagner le nouveau modèle de développement alternatif et de faire face aux répercussions hautement négatives de la crise de la pandémie du Covid-19. D'après lui, le mémorandum est riche en propositions susceptibles d'aider le pays à s'en sortir et à assurer aux prochaines élections toutes les conditions de réussite. Pour sa part, le SG du PAM, Abdellatif Ouahbi a insisté sur le fait que les trois partis vont continuer leurs contacts et leur plaidoyer auprès d'autres formations politiques pour appuyer un tel document qui vise entre autres à surmonter la crise de confiance dans les institutions du pays, à réconcilier les Marocains avec la chose politique et à éviter que les prochaines élections n'enregistrent des taux record d'absentéisme, comme c'est le cas ailleurs (France).