La visite effectuée dernièrement en Italie par une délégation de Sahraouis marocains représentant la société civile continue à trouver écho dans les titres de la presse de la Péninsule où, jeudi encore, le «Corriere de Siena». (Toscane-centre) est revenu sur les témoignages poignants livrés par les membres de cette délégation sur la réalité de l'affaire dite du Sahara et les souffrances endurées par les séquestrés des camps de Tindouf, en Algérie. Le journal rappelle en particulier le dialogue «constructif et fructueux» que la délégation a eu à Florence, chef lieu de la Toscane, avec Mme Maria Dina Tozzi, responsable de l'activité internationale au niveau régional, qui a été déléguée par le président de la Région, M. Enrico Rossi. Les membres de la délégation, composée de Ghallaoui Sidati, ex-représentant du «polisario» en Italie, Lahcen Elmahraoui, universitaire, membre du Conseil Royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) et Mme Saadani Maa Alainine, acteur associatif et militante pour les droits de l'homme, ont pu ainsi éclairer leur interlocutrice, à partir de leur propre vécu, sur la question du Sahara et sur la responsabilité qui est celle de l'Algérie dans cette affaire. La délégation, à laquelle s'était joint Yassine Belkassem, du réseau des associations de la communauté marocaine en Italie et de la Fédération des Africains en Italie, a mis également en évidence la pertinence du projet d'autonomie proposé par le Maroc. Les membres de la délégation ont, par ailleurs, attiré l'attention de la partie italienne sur le détournement systématique par les dirigeants du «polisario» des aides humanitaires et l'enrichissement de ces derniers aux dépens des populations séquestrées livrées au dénuement et aux maladies. Le «Corriere de Siena» s'est appesanti en particulier sur le témoignage pathétique livré par Mme Saadani Maa Alainine qui a souligné le caractère sanguinaire du «polisario» et la cruauté de ses pratiques à l'encontre de quiconque s'aviserait de contrarier ses vils desseins. Mme Maa Alainine a évoqué, à cet égard, son propre vécu et les souffrances qu'elle a endurées dans sa propre chair suite à la liquidation de son père et aux tortures qu'elle a subies ainsi que sa mère. Elle a relaté également le douloureux épisode de sa déportation, en compagnie d'autres enfants, à l'âge de 9 ans à Cuba où, a-t-elle affirmé, elle avait été maintenue sans aucun contact avec sa famille durant 17 ans. Lors de la même rencontre, M. Belkassem a souligné, lui aussi, la pertinence du projet d'autonomie proposé par le Maroc comme cadre de règlement de la question dite du Sahara dont la concrétisation permettra aux séquestrés de revenir à la mère-patrie, le Maroc, auprès de leurs familles et proches. Il a soulevé aussi le problème du détournement des aides humanitaires et les souffrances qu'endurent de ce fait, en particulier les enfants, les femmes et les personnes âgées dans les camps de la honte à Tindouf.