Une délégation de sahraouis marocains représentant la société civile a tenu, vendredi à Florence (centre de l'Italie), une rencontre avec un haut responsable de la région de Toscane au cours de laquelle ses membres ont mis en évidence la réalité de l'affaire dite du Sahara et la pertinence du projet d'autonomie proposé par le Maroc. Joints par téléphone par la MAP, les membres de la délégation se sont félicités de l'opportunité de rencontrer Mme Maria Dina Tozzi, responsable de l'activité internationale au niveau régional, qui a été déléguée par le président de la Région, M. Enrico Rossi, pour l'éclairer, à partir de leur propre vécu, sur la question du Sahara et sur la responsabilité qui est celle de l'Algérie dans cette affaire. La délégation, composée de MM. Ghallaoui Sidati, ex-représentant du "polisario" en Italie, Lahcen Elmahraoui, Professeur à la Sorbonne (Paris), et Mme Saadani Maa Alainine, acteur associatif et militante pour les droits de l'homme, a ainsi évoqué la genèse de la création du "polisario" du temps du protectorat espagnol et sa récupération par le régime algérien pour servir ses desseins hégémoniques. Les membres de la délégation, composée également de M. Yassine Belkassem, du réseau des associations de la communauté marocaine en Italie et de la fédération des Africains en Italie, se sont appesantis sur les supercheries auxquelles le "polisario" et ses protecteurs ont recours pour tenter de faire croire à l'existence d'une prétendue "cause sahraouie" et pour assouvir leurs ambitions personnelles aux dépens de populations séquestrées soumise aux pires sévices et frustrations. Lors de cette rencontre où Mme Tozzi était accompagnée d'un haut responsable de la région, la délégation a décrit, dans le détail, les affres endurées par les populations séquestrées dans les camps de Tindouf et les tortures infligées à ceux qui oseraient élever la voix pour réclamer un quelconque respect de leur dignité et de leur liberté de choix. Elle a également fait part à la partie italienne, exemples à l'appui, du détournement systématique par les dirigeants du "polisario" des aides humanitaires et leur enrichissement aux dépens de ces populations qui sont livrées au dénuement et aux maladies. Les membres de la délégation ont cité aussi les déportations forcées opérées par l'appareil sécuritaire quadrillant les camps de la honte et décrit les tragédies vécues par les mères séparées de force de leurs enfants soumis à l'instruction militaire obligatoire, soulignant les supplices endurées par les récalcitrants dans la sinistre prison Errachid. Face à cet enfer, les habitants des provinces du Sud du Royaume jouissent des bienfaits de la quiétude, de la sérénité et de la prospérité qui y règnent et y bénéficient pleinement de leurs libertés de mouvement et d'expression, ont-ils notamment souligné. Observant que la grande majorité des sahraouis est attachée à sa patrie, le Maroc, et vit dans les provinces du sud, les membres de la délégation se sont réjouis du fait qu'un grand nombre de cadres sahraouis aient été investis de hautes fonctions oeuvrant ainsi, à l'instar de leurs concitoyens d'autres régions, au service de leur pays et de ses intérêts suprêmes. Ils ont également relevé à cet égard le retour de nombreux ex-dirigeants du "polisario" après s'être rendus compte de l'énormité de la supercherie nourrie par l'Algérie ainsi que celui massif et successif d'habitants des camps de Tindouf qui, au péril de leur vie, défient tous les dangers et les obstacles pour rejoindre leurs parents, frères et cousins dans leur patrie, le Maroc. La délégation a tenu à attirer l'attention de ses interlocuteurs sur le caractère inapproprié de l'utilisation du qualificatif "réfugiés" pour désigner les séquestrés des camps de la honte, observant que ce terme suggère la violence et la peur pour quelqu'un de revenir dans son pays, alors même que le Maroc ouvre ses bras à l'ensemble de ses fils conformément à l'appel royal: "la Patrie est clémente et miséricordieuse". La délégation, qui a appelé à des pressions sur le "polisario" pour la levée du siège sur les camps, a, par ailleurs, mis l'accent sur la pertinence du projet d'autonomie sous souveraineté marocaine proposé par le Royaume comme cadre de règlement à la question du Sahara, rappelant que les différentes résolutions adoptées par l'ONU en ont reconnu le contenu sérieux et crédible. Elle a, à cet égard, dénoncé le blocage imposé par l'Algérie à toute perspective de règlement en campant sur une position figée et désuète et en instrumentalisant une bande de séparatistes qui n'ont de volonté que celle qui leur est dictée par les gouvernants d'Alger. Lors de cette rencontre, M. Belkassem s'est félicité de la participation active de la communauté marocaine en Italie à divers champs d'activités dans le pays d'accueil et sa mobilisation pour la défense de la marocanité du Sahara et des acquis sacrés du Royaume. Il a relevé que le concept d'autonomie proposé par le Maroc a été déjà appliqué avec succès dans plusieurs pays, dont l'Italie, appelant au soutien de la proposition marocaine et à la sensibilisation des responsables italiens à divers niveaux à son caractère pertinent et judicieux. M. Belkassem a émis le voeu que la région Toscane procède à l'instauration de canaux de coopération privilégiés avec le Maroc à travers notamment des échanges de visites, l'organisation d'une semaine culturelle marocaine en Toscane et la promotion du tourisme dans la région. La délégation de sahraouis marocains, qui s'est réjouie de l'intérêt manifesté par la partie italienne aux éclaircissements qui lui ont été apportés, est attendue en Lombardie (nord) et au Veneto (nord-est) pour des séminaires sur la question du Sahara marocain.