Ces derniers temps, le président américain ne vit pas des «jours heureux» et c'est le moins que l'on puisse dire au vu de la situation du pays à l'heure de cette pandémie du coronavirus dont il ne semble pas prêt de sortir sans grands dommages. Mais, il n'y a pas que çà et comme il est dit qu'un malheur ne vient jamais seul, aux Etats-Unis cette crise sanitaire a été accompagnée par l'échec retentissant de l'opération «Gideon», cette nouvelle «baie des cochons» mise en place par Trump à l'effet d'écarter le président du Venezuela mais qui est tombée à l'eau le 3 mai dernier en faisant un «plouf» tellement retentissant que l'image de l'actuel locataire de la Maison Blanche en a été sérieusement écornée. Enfin, en réponse à l'adage qui dit «jamais deux sans trois», l'embargo unilatéralement décrété par le Président américain aussi bien contre l'Iran que contre le Venezuela a été ignoré, cette semaine par les intéressés, de la manière la plus belle qui soit. Faisant fi de l'alignement du vieux continent sur Washington, les deux pays ont, dans une alliance géopolitique totale, renoué leur coopération en matière pétrolière qui avait été un des aspects marquants de l'arrivée d'Hugo Chavez au pouvoir mais que des questions de conjoncture internationale mirent en veilleuse ces derniers temps. C'est dans le cadre de cette reprise que ce dimanche 24 mai, le pétrolier iranien «Fortune» a accosté à El Palito, la principale raffinerie du Venezuela située à 200 kilomètres à l'Ouest de Caracas. Mardi, c'est le «Forest», un second pétrolier iranien qui est arrivé au Venezuela après avoir été escorté par la marine vénézuélienne depuis son entrée dans la mer des Caraïbes. Il sera suivi, dans la semaine, par le «Pétunia» et, enfin, par le «Faxon» et le «Clavel»; se trouvant tous à l'heure actuelle dans l'Océan Atlantique dans leur voyage vers le Venezuela. Aussi, en saluant, ce dimanche, dans une allocution télévisée, l'envoi par Téhéran des cinq pétroliers précités – ce qui constitue incontestablement un grand soulagement pour les vénézuéliens qui, pendant des mois, devaient faire la queue durant des journées entière pour pouvoir disposer d'une quantité maximale de 30 litres de carburant – le président vénézuélien Nicolas Maduro a rappelé que son pays ne s'agenouillera jamais «devant l'impérialisme américain». Les embarcations envoyées par «l'ennemi iranien» afin de livrer du carburant au régime honni de Maduro, ont, pour l'heure, traversé la mer des Caraïbes au nez et à la barbe des forces navales américaines déployées dans la région pour combattre le trafic de drogue sans, toutefois, être inquiétées par Washington alors même que cette dernière a déclaré «condamner» cette livraison et la suivre «avec inquiétude». Vont-elles toutes arriver à destination sans heurts avec les Marines ? Attendons pour voir…