En ce temps de crise sanitaire mondiale, la problématique du port de masque de protection constitue une préoccupation majeure. Nombre de pays s'interrogent encore sur son efficacité globale. Après avoir observé scrupuleusement les mesures barrières et instructions dictées par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les spécialistes nationaux et internationaux de la médecine, compte tenu de la progression crescendo du Covid-19, le Maroc a décidé de faire du masque de protection un outil indispensable au quotidien. Dorénavant, il ne se résume plus seulement à une catégorie de personnes : au corps médical, aux aides-soignants, aux infirmiers(e), aux personnes malades. Il va au-delà des prescriptions émises au préalable. Rappelons-le, jusqu'à un passé récent, les non-malades n'étaient pas obligés de porter le masque de protection ou d'en faire un usage quotidien au-delà des documents justificatifs aux déplacements. Compte tenu de son évolution crescendo malgré les mesures prises : le confinement, le respect des gestes barrières (…), le Maroc grâce au Fonds de gestion de crise, de ses Autorités compétentes : il a décidé de généraliser le port du masque sur toute l'étendue du territoire national. Une décision qui sans doute a pour visée, de stopper voire d'endiguer Covid-19. Ainsi, depuis quelques jours, le masque de protection est disponible dans les centres commerciaux (supermarchés, hypermarchés…) et dans les pharmacies. Les populations peuvent l'avoir à moindre coût : 80 centimes l'unité grâce au soutien du Fonds spécial Covid-19. Quid d'autres nations par rapport à cette décision innovante? A cette interrogation, il va sans dire que certaines nations émettent encore des réserves. Elles sont partagées entre acceptabilité et scepticisme, entre réflexions et analyses. Cas du vieux continent, à l'exemple de la France, pour étayer ce qui précède. Proposée récemment par les maires français auprès de l'assemblée nationale à titre préventive, ladite proposition n'a pas fait l'unanimité. Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur a demandé le retrait de l'arrêté permettant la mise en application du port de masque sur toute l'étendue du territoire français. Plusieurs thèses ont été évoquées pour dissuader cette décision. Celle la plus plausible tire son épilogue dans l'atteinte aux bonnes mœurs, au mieux-être. « La généralisation du port de masque serait une atteinte à la liberté voire à la vie privée », ont expliqué d'autres intervenants de la société française. Un point de vue discutable. D'ailleurs à ce titre, plusieurs maires, élus de la République française se sont exprimés sur le sujet. Pour nombreux d'entre eux, rendre public le port de masque serait une mesure préventive qui viserait à stopper, à ralentir la propagation du virus. Ils estiment que les mesures prises ces derniers temps, bien que nécessaires, n'auraient pas atteints les résultats escomptés. Qu'il serait primordial de trouver d'autres alternatives. Sinon, comment comprendre que malgré le confinement, le respect des gestes barrières ; Covid-19 continue de traverser les continents, de se propager à une vitesse exponentielle dans plusieurs nations. Cas de la France, l'Espagne, l'Allemagne, l'Italie, les Etats-Unis, du Maroc, de la Tunisie, du Sénégal, du Cameroun(…) où il ne cesse d'entrer dans les foyers et d'endeuiller des familles? De ce constat moins lugubre, il ne serait pas primordial de faire une introspection, une autocritique qui viserait à favoriser une réflexion plus pragmatique qui participerait davantage à porter un coup de massue à cette pandémie ? Ne dit-on pas que lorsque l'on se fixe des objectifs et que l'on n'arrive pas à les atteindre, il est important de se remettre en question, de voir pourquoi lesdits objectifs n'ont pas été factuels, de trouver d'autres alternatifs qui siéent pour une meilleure objectivité? Le Maroc par cette initiative d'utilité publique semble avoir donné l'exemple.