Plus la pandémie s'obstine à faire mal, plus on serre les coudes pour l'affronter. Face au virus virulent, on tient à la vie, avec ténacité. L'Etat, plus que jamais motivé à cette cause noble, se ruait farouchement afin de juguler l'épidémie. A cet effet, il assumait, rubis sur ongle, le devoir national dévolu. Il égrène, pignon sur rue, une série de mesures préventives à suivre. En dépit de leur aspect drastique, le Pouvoir fait preuve de fermeté et célérité exemplaires. L'Autorité sanitaire se démène comme un beau diable, en mettant à profit le dispositif à portée de main, avec témérité et transparence. Avec panache, le média officiel, s'y met également avec cœur et métier pour couvrir cet atroce événement, à longueur de journée, au moindre détail, tout en coupant court aux informations fallacieuses et dénigrantes. Enfin, le service d'ordre, sous tous ses segments, s'y prend avec patriotisme sans égal, dans le respect des lois en vigueur…On ne peut non plus, ne pas louer l'esprit unioniste et solidaire qui est passe de se forger de plus belle dans les veines d'une société mise à mal ! Cette Nation qui renferme toutes ces volontés imbues de fidélité et de clairvoyance, autour de Son Guide Suprême, mérite bien mieux que ce qu'elle est aujourd'hui. Ceci dit, Il devient alors de plus en plus, évident que notre pays, avec cet énorme potentiel de rêve est encore mutilé de la triptyque qui fait à présent, la puissance des Nations développées. Le Maroc a toujours mal de l'enseignement, de la santé et de la gouvernance, dont le bilan laisse à désirer, malgré son ascension en flèche en termes de grands chantiers d'infrastructure qui rivalisent avec les plus huppés en la matière. L'actuelle épidémie que traverse cruellement notre pays a encore une fois, dévoilé nos limites mais aussi démontré ce dont on est capable pour relever les défis. Avec la même détermination que celle affichée en ces moments cruciaux et à propos de laquelle la presse mondiale n'a cessé de targuer la rigueur et l'anticipation, on n'aurait nullement de peine à rééditer dans l'avenir… Seulement, si on est cerné par le fléau actuel et bien parti à l'éradiquer, on est aussi frappé par une autre calamité qui paralyse notre vie active et asphyxie plus notre esprit, censé réfléchir et produire. Depuis belle lurette, l'intégrisme fut «affrété» par le Pouvoir pour «annihiler» le flux montant du mouvement national d'antan. Quelques années plus tard, on s'est retrouvé avec une «avalanche» déferlante qui conquiert le pays. Les pratiques ouahabistes sordides de l'obscurantisme qui se propagent en particulier dans les quartiers démunis, met les jeunes en péril, par le biais des messages envenimants. La survie de ces groupuscules qui pullulent dans la vie quotidienne et qui prétendent aux centres de décision afin d'étendre la mainmise, profite de l'ignorance et la misère du «petit» peuple. La marche de samedi dernier dans les artères de certaines villes du pays n'est nullement un fait fortuit. C'est un mot d'ordre organisé et monté de toutes pièces, par les «tyrans» de la pensée passéiste et rétrograde. Ces malfrats de la réaction théologique ne pardonnent jamais le fait qu'on leur ferme les passages de Ceuta où ils font fortune par la contrebande ou qu'on leur verrouille les mosquées au nez, eux qui se croient détenir les rênes de la chose religieuse, plus encore qu'on tisse les passerelles de la confiance et la solidarité entre gouvernants et gouvernés, dans la communion et le respect des lois en vigueur. Toutes ces dynamiques qui sentent venir, à grands pas, les valeurs de la démocratie et du loyalisme, ne plaisent point aux hideux crapauds qui se mettent à coasser dans leurs marécages nauséabonds. Les forces vives du pays sont appelées à s'unir ensemble pour contrecarrer ce virus encore plus fatal, car si le Coronavirus s'attaque aux poumons, lui, il foudroie les raisons et aliène les conduites.