Kaissoumi: à travers TARTAR, nous utilisons la culture pour promouvoir le Maroc Karim Kaissoumi, directeur de l'agence TARTAR qui opère dans la création digitale, l'événementiel, l'audiovisuel et la production, est la tête pensante derrière plusieurs événements de grande ampleur qui ont eu lieu dans le Royaume ses 5 dernières années. Ce jeune promoteur culturel Casablancais s'est également spécialisé dans l'organisation de festivals internationaux ayant pour but de véhiculer une belle image du Maroc. En créant Tartar, Kaissoumi, comme il a expliqué à Al Bayane, a voulu offrir un espace de création pour les jeunes dans le besoin. Entre co-working et production, son agence, située à deux pas du Morocco' Mall, est devenue le lieu favori de la jeunesse casablancaise cherchant un endroit pour exercer sa créativité. En effet, laissant derrière lui une carrière en finance pour travailler sur ce projet qui lui tient a cœur depuis son enfance, Karim a réussi à mettre à disposition des jeunes de la capitale économique un immeuble de 4 étages avec des espaces de travail partagé, Studios, design destiné aux sans bureaux fixes, aux jeunes entrepreneurs, bloggeurs, influenceurs et toutes personnes désirant lancer un produit. Et tout cela sans aucune garantie ou caution à verser ! Al Bayane : Pourquoi avoir sacrifié une carrière en finances pour faire de la promotion culturelle? Karim Kaissoumi: J'ai beaucoup appris de mon expérience dans la banque. Je dirais que sans ce passage, je ne serais pas là où je suis aujourd'hui car, et c'est ma conviction, tout entrepreneur se doit de s'imposer un cadre de travail sérieux et restreint pour qu'il puisse donner vie à ses projets. Plusieurs jeunes entrepreneurs font l'erreur de croire que travailler «à la cool» est bénéfique puisqu'ils n'ont pas à respecter des délais de livraison. Ceux qui sont passés par là me comprendront assez aisément. Et je vous assure que ce sont mes années passées à me réveiller tôt le matin et à m'imposer des délais de livraison extrêmement restreints qui ont fait en sorte que mes projets rencontrent du succès aujourd'hui. Quels sont les événements que vous avez créés ces dernières années? J'en ai créé plusieurs. Cela va des événements thématiques et des soirées culturelles dansantes aux expositions artistiques. Mais le plus notable des événements que j'ai créés reste assurément le Motocazz, qui a bouclé sa 2e édition début novembre 2019. C'est le premier Salon marocain dédié aux motos, grosses cylindrées et autres. Un événement duquel je tire une fierté incommensurable puisque l'affluence et l'intérêt grandissants que les professionnels, au même titre que les visiteurs, ont montré pour cet événement m'ont conforté dans mon choix. Il n'y a qu'à voir les photos de la parade pour mesurer le degré de réussite de ce rendez-vous national et international devenu incontournable. Avec mon équipe, nous nous sommes beaucoup investis dans cette aventure. Et je suis heureux d'annoncer ici que la 3ème édition sera encore plus grandiose. J'organise également des workshops en présence de professionnels de différents secteurs, ouvert au public voulant apprendre plus à travers des ateliers (Production musicale- Yoga- Photographie- Calligraphie…). Que conseillez-vous aux jeunes qui se lancent dans l'entrepreneuriat? Dans l'espace co-working que j'ai créé, baptisé TARTAR Colors, je reçois chaque jour de jeunes entrepreneurs et freelancers. Le travail que je fais avec eux est un travail d'accompagnement et de mise en relation. Ce que j'essaye de leur transmettre, à mon modeste niveau, c'est de toujours chercher les bonnes personnes là où elles se trouvent. Par exemple, un photographe qui chercherait un infographiste pour lui faire son book, ne trouvera pas mieux que son camarade assis à côté de lui, qui est dans la même situation et qui travaille dans les mêmes conditions que lui.