Saoudi El Amalki Les infractions dont pullule à présent la station balnéaire de Taghazoute Bay fait le tour du pays, surtout que des opérateurs de la haute sphère sont épinglés. L'éclatement de ce bas scandale vient de coïncider aussi avec la révocation du président de la commune urbaine d'Aït Melloul, en compagnie de son adjoint et un membre responsable de l'urbanisme. D'autres manœuvres révoltantes de nombre de communes de la région ont été mises hors d'état de nuire. On se contentera d'en relater une seule, par la présente, dont le récit concerne la commune territoriale sus citée. En effet, il est questiondu lot de terrain d'environ 1,6 ha, appartenant à la famille El Othmani dont Saadeddine, le chef de gouvernement, selon l'attestation de propriété, délivrée par les services de la conservation foncière. A cet égard, le dénommé Taoufiq El Othmani a procédé, par le biais, d'une accréditation de sa mère et ses frères, au dépôt de la demande d'aménagement d'un lotissement, sous l'appellation exacte : «Othmani et autres». Tout en sachant que sur ce terrain, le plan d'aménagement a prévu une bonne partie d'espaces verts et de passages qui réduiraient les aires, les propriétairesont remis un plan préliminaire pour l'édification des logements sociaux et un quartier d'artisanat, afin de bénéficier des facilités et avantages présentés de l'Etat dans ce genre de projets. Cependant, une fois que le projet a joui de la dérogation, le porte-parole de la famille El Otmani, a déposé un autre plan modifié, en supprimant les espaces verts, le quartier artisanal, les passages et en réduisant le volume des routes et la nature d'habitat qui devient des résidences au lieu de logements.On croit savoir également que ce projet a fait l'objet de contournement aux lois en vigueur.Il a été validé par un architectequi fut «détaché» à la commune urbaine d'Aït Melloul, en provenance de l'agence urbaine d'Agadir. En fait, Il a été intégréd'une manière scabreuse et subi un«concours interne» pour présider la division de l'urbanisme, monté à sa taille pour se charger de ce «sale boulot», en phase de paiement de l'autorisation, à la différence de ses collègues qui ont carrément refusé de tomber dans ce piège. Il est à signaler que ce cadre dont le salaire fut interrompu pour, justement ce recrutement louche, se trouve en situation administrative et financière irrégulière, selon le constat du percepteur. Ce que la commission d'enquête qui avait précipité l'évincement du président et ses propres collaborateurs, en matière d'urbanisme, a bien décelé, depuis le 11 mars 2019, pour avoir dévoilé l'illégalité de l'embauche dudit architecte et considéré cette anomalie comme infraction dans son rapport. Voilà donc une affaire qui vient de créer une vive polémique, en corrélation avec le congédiement du président en question et qui risque de susciter davantage de remous dans les milieux de la région, d'autant plus que cette complicité a fait perdre aux caisses communales la bagatelle de presque230. 000 dhs en TNB, puisque le porte-parole de la famille Al Otmani n'a versé que 23 000 dhs, grâce à la présentation des plans initiaux et non les modifiés. Une vraie imposture!