Après l'Algérie, l'Afrique du sud et la Namibie se félicitent des arrêts de la CJUE    Maroc-Belgique : MoU pour lutter contre les crimes transfrontaliers    Le Top Management dans le Secteur Nucléaire : Enjeux, Motivation et Gestion du Personnel    Importation des déchets : Faux combat VS noble cause ?    Energies renouvelables : Des projets de 1,3 GW réalisés dans les provinces du Sud (Leila Benali)    Armement : Les industriels français veulent faire leur grand retour au Maroc    L'OTAN envisage de réunir le Maroc et l'Algérie    Officiel : l'AS FAR se sépare de son entraîneur Czesław Michniewicz    Kylian Mbappé visé par une enquête de viol en Suède, le Real Madrid réagit    Agadir: Inauguration de l'Institut national thématique de recherche en eau    Les éducateurs du préscolaire durcissent le ton en raison des exclusions    Miraoui : L'amélioration des systèmes d'enseignement supérieur en Afrique requiert un renforcement des agences d'évaluation Miraoui    Inondations: Réhabilitation des routes et construction de barrages, le bilan louable de Baraka    La Fondation Attijariwafa Bank célèbre la photographie avec "Génération Objectif"    Liban. Entre paralysie et espoir de renouveau    L'UE choisit le Luxembourg pour riposter au régime algérien    Sofia El Khyari : «La magie de l'animation me fascine toujours»    Le président de la Conférence des maires US salue la Vision Royale de développement des villes du Sahara marocain    Mondial-2030 : une délégation britannique de douze entreprises entame une mission exploratoire au Maroc    Ouverture de la session d'automne du 45e moussem culturel international d'Assilah    Production cinématographique et audiovisuelle : Mehdi Bensaïd adhère à une valorisation des investissements étrangers    Stress tests climatiques : un outil stratégique pour renforcer la résilience du secteur financier marocain    Fortes pluies attendues mardi et mercredi au Maroc    Israël maintient que ses représailles contre l'Iran seront guidées par ses « intérêts nationaux »    Arabie Saoudite: Fatima El Kettani, jeune prodige de la lecture récompensée au concours « IRead »    Volte-face d'un club tunisien après son retrait du CAHB à Laâyoune    Collectivités locales : Une délégation marocaine présente au congrès du Conseil de l'Europe    Inondations dans le Sud-Est: lancement de marchés pour 71 tronçons routiers et 69 ouvrages d'art (M. Baraka)    Le temps qu'il fera ce mardi 15 octobre 2024    Maroc : Les médecins internes en grève nationale pour 3 jours    Gitex Global 2024, une opportunité pour promouvoir la stratégie «Maroc Digital 2030»    Citroën au Mondial 2024 : quatre premières mondiales pour une gamme renouvelée    Maroc : Séisme de 4,4 sur l'échelle de Richter près d'Azrou    Opération Marhaba 2024 : plus de trois millions de passagers    Inondations dans le sud-est : Les députés dénoncent l'inaction, Baraka défend son ministère    Sénégal. Une vision pour 2050    Laayoune. Le Widad Es-Semara aux quarts du Championnat d'Afrique des clubs champions de handball.    Calendrier insoutenable: Les syndicats et les ligues de football déposent une plainte auprès de la Commission européenne    Entretien avec Amine Zariat sur le sport au service de l'émancipation    Foot. Centrafrique vs Maroc / Ce soir: Horaire? Chaînes?    Séisme de magnitude 4,4 près d'Azrou : un tremblement de terre à faible profondeur secoue la région    Brahim Benjelloun Touimi prend la tête du Conseil d'administration de la Bourse de Casablanca    Fahmi Saïd Ibrahim El Macelie salue la clairvoyance et le volontarisme de la vision Royale    Sahara: Le Qatar réaffirme son soutien au plan d'autonomie dans le cadre de la souveraineté du Maroc    « La labellisation du caftan le protégera contre la spoliation »    Bénin. On veut promouvoir les arts    Marché de l'emploi : Environ 30.000 jeunes ont bénéficié d'un programme de formation    Sous-marins, hélicoptères, avions... ce que le Maroc prévoit d'acheter (ou pas) à la France    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Droits de l'enfant: De chauds débats en vue
Publié dans Albayane le 06 - 09 - 2019

L'adoption par le gouvernement d'un projet de loi relatif au «Pacte des droits de l'enfant dans l'Islam» porté par l'Organisation de la coopération islamique (OCI), continue de susciter débats et polémique.
Ce «Pacte des droits de l'enfant dans l'Islam», rappelle-t-on, a été adopté lors de la 32ème session du Conseil des ministres des affaires étrangères des pays membres de l'Organisation de la conférence islamique (Organisation de la coopération islamique actuellement), tenue du 28 au 30 juin 2005 à Sanaa.
Présenté par la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Mounia Boucetta, le Pacte des droits de l'enfant dans l'Islam vise «la concrétisation des finalités liées à la protection de la famille et au renforcement de son statut». Ce pacte a également pour objectif d'«assurer une enfance saine et sûre, de généraliser l'accès gratuit à l'enseignement obligatoire et secondaire en faveur de tous les enfants, sans distinction de sexe, de couleur, de nationalité, de religion ou autres et de fournir les soins nécessaires aux enfants à besoins spécifiques».
Cela n'a toutefois pas rassuré la société civile, qui est montée au créneau, pour dénoncer le texte, en considérant ce projet comme un frein aux avancées législatives marocaines dans le domaine et une entrave à la mise en conformité des lois marocaines avec les termes de la Convention internationale de l'ONU dans ce sens. De plus, cette adoption serait considérée en déphasage avec la constitution marocaine, réformée en 2011, et donnant la primauté au droit international.
La société civile poursuit sa mobilisation afin de faire braquer les projecteurs sur ce texte qu'elle estime même dangereux. Pour Omar El Kindi, militant en vue dans la société civile, a dénoncé ce texte qui deviendra bientôt caduc. Car, a-t-il expliqué, la commission permanente indépendante des droits de l'homme (CPIDH) de l'OCI, réunie à Djeddah, du 15 au 19 avril 2018, (13ème session) a recommandé de réviser le pacte de l'OCI relatif aux droits de l'Enfant en Islam pour renforcer les droits des enfants dans les Etats membres.
Cette recommandation, a-t-il encore précisé, a été reprise par le conseil des ministres des affaires étrangères des pays de l'OCI, réunis à Abu Dhabi les 1er et 2 mars 2019. De plus, fait remarquer Omar El Kindi, ce qui est surprenant est que la présidente de ladite commission est présidée par la Marocaine la professeure Raja Naji Al Makkawi, depuis son élection, lors de la 44ème session du conseil des ministres des affaires étrangères de l'OCI, tenue les 10 et 11 juillet à Abidjan en 2017. Et de s'interroger sur le fait que le gouvernement n'aurait pas été au courant de ces développements concernant ce texte qu'il a adopté. De son côté, le centre d'études en droits humains et démocratie, une ONG basée à Rabat, a alerté sur «une situation de blocage qu'il considère en cas d'adhésion. Il s'interroge sur les raisons d'une telle initiative dans un contexte marqué par un débat vif sur l'évolution des mécanismes nationaux de la protection de l'enfance».
Dans le même sillage, l'Association Maroc des Lumières s'interroge sur «la pertinence du moment choisi par le gouvernement de Sâad-Eddine El Otmani, pour faire passer en douce ce Pacte de l'OCI, en pleine période estivale alors que tous les concernés, notamment les parlementaires, et les activistes de la société civile ne sont pas sur place!». Dans un communiqué rendu public à l'occasion, l'association appelle «à une mobilisation urgente de la société civile pour faire barrage à cette démarche irresponsable, au but «non avoué» par le gouvernement, et qui va à l'encontre des intérêts des familles et des enfants en particulier». Dans le même sens, l'association Bayt Al Hikma a exprimé son indignation au sujet de ce texte.
Et de faire remarquer que ce projet «manque d'esprit participatif sachant que cette adoption est de nature à porter atteinte aux acquis accumulés par le Maroc dans le domaine de la protection de l'enfance à travers notamment l'adoption de la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies en tant que référence universelle en matière des droits des enfants sans oublier les protocoles l'accompagnant», indique un communiqué de l'association. Les deux organisations de la société civile, qui appellent à la mobilisation, reprochent au projet son référentiel qui serait basé sur des notions vagues qui pourraient être interprétées de façon rétrogrades.
Du côté du gouvernement, des sources affirment que le texte n'est qu'au début de tout un processus qui va le mener au Conseil des ministres avant d'atterrir devant le parlement avec ses deux chambres pour débat avant son adoption définitif, précisant que les conventions onusiennes priment sur les régionales. Quoi qu'il en soit de chauds débats sont en vue à propos de ce texte et de la situation de l'enfance en général au Maroc.
B.Amenzou

PPS: toute convention ne devrait pas constituer une régression des engagements avancés du Maroc
Au sujet de cette adoption, le bureau politique du parti du progrès et du socialisme (PPS) a souligné le choix stratégique du pays en matière des droits de l'homme dans leur dimension universelle. A ce propos, le BP estime que les interrogations et questionnements de l'opinion publique sont légitimes et appropriés quant à la finalité d'adopter un texte après quatorze de son adoption, surtout que le Maroc se base sur des conventions et pactes internationaux très avancés et à dimension universelle, en matière de protection des droits des enfants. En tout cas, le bureau politique du PPS souligne que toute convention ne devrait en aucun cas constituer une contradiction ou une régression des engagements avancés du Maroc dans le domaine des droits de l'homme d'une façon générale et de l'enfance en particulier.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.