Cette semaine, nous souhaitons à Flm revenir sur l'excellente santé du secteur bancaire, dans l'absolu. Cette donne est importante car le secteur bancaire en Bourse pèse 35% de la capitalisation boursière globale. Aussi, l'indice sectoriel affiche une hausse annuelle YtD de 2,49%. Ainsi, selon BAM, sur une base sociale, le secteur bancaire en entier, a dégagé en 2018, un ratio de solvabilité de 14,7% et un ratio de fonds propres durs (Tier 1) de 10,9%, pour des minimas réglementaires de 12% et 9%. Ces ratios s'établissent, sur base consolidée, à 13,8% et 10,8% respectivement. De même, selon BAM, les exercices de stress tests réalisés confirment globalement la résilience des banques marocaines face aux chocs simulant la détérioration des conditions macroéconomiques, de leurs expositions intra-financières et de celles émanant de leurs filiales implantées à l'étranger. Elles restent, toutefois, vulnérables aux chocs potentiels susceptibles d'impacter la qualité du crédit de leurs plus grandes contreparties. Aussi, en 2018, les neuf groupes bancaires ont clôturé l'exercice 2018 avec un résultat net-part du groupe de 13,9 Mrds DH, en hausse de 4,4% après une croissance de 9,2% en 2017. Ainsi, la rentabilité des actifs (ROA) s'est stabilisée à 0,9% et celle des fonds propres (ROE) a progressé de 0,6 point à 10,8%. En résumé, les banques marocaines affichent une capitalisation satisfaisante ainsi qu'une rentabilité globalement positive. En effet, les banques marocaines bénéficient sur leur marché domestique d'un coût de ressources structurellement très bas de 1,37%, en parallèle à un rendement moyen des emplois de 4,35%, ce qui fait ressortir une marge d'intérêt confortable de 3%. En particulier, les dépôts à vue des ménages continuent de croître avec un taux de 5,3% en 2018 et une manne de 395 Mrds DH, soit 50% du patrimoine des ménages. Farid Mezouar