Le décret relatif à la qualité et à la sécurité sanitaire de certaines boissons, adopté jeudi dernier, verrouille la commercialisation de ces produits. Le texte met en place un cadre référentiel pour faciliter les échanges, tout en préservant les aspects liés à la qualité de ces produits, à la sécurité du consommateur et au devoir de l'informer, ainsi qu'à la légalité des transactions commerciales, a-t-il ajouté.Le texte fixe les dénominations de certains produits offerts sur le marché, notamment les boissons instantanées et stimulantes ainsi que celles à base de lait, de thé, de café et de thé glacé. Il définit aussi l'étiquetage des produits afin d'éviter toute confusion, tout en mentionnant les précautions à prendre pour les boissons énergisantes, a relevé le ministre. Les entreprises et importateurs opérant dans ce secteur disposent d'un délai de 12 mois pour se plier aux dispositions de ce décret et écouler les stocks de produits fabriqués avant cette date. Cela à compter de la date de publication de ce décret au bulletin officiel. Désormais, tout doit être mentionné dans les moindres détails. En effet, les boissons énergisantes devront être présentées exclusivement sur des étalages particuliers et séparés des autres boissons et produits alimentaires. Ils doivent porter des mises en gardes mentionnées en caractères visibles, lisibles et apparents. L'idée est de préciser les personnes ne pouvant pas consommer ce produit, notamment les femmes les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants, les jeunes de moins de 18 ans, les personnes diabétiques ou celles sensibles à la caféine.Lorsqu'un produit contient du ginseng, il faudra indiquer dans l'étiquetage qu'il ne convient pas aux personnes hypertendues, cardiaques, schizophrènes ou insomniaques. Il faudra aussi préciser si le produit ne doit pas être consommé lors d'un exercice physique intense. Même les effets pouvant découler de la consommation d'une boisson doivent être mentionnés comme les perturbation du sommeil en cas d'excès. De même, des mises en garde doivent être clairement mentionnées si le produit ne peut pas être mélangé avec de l'alcool. D'ailleurs, l'addition d'alcool dans ces produits est considérée comme une opération illicite et ainsi, une fraude, et ce quelle qu'en soit la proportion. La reproduction de fruits au niveau de l'étiquetage est aussi considérée comme une fraude.La présence d'éthanol dû à la fermentation est tolérée dans la limite de 0,1% (v/v) dans les boissons contenant des fruits ou des extraits de fruits, de légumes, de plantes ou de graines. Pour les boissons au lait, au lactosérum ou au babeurre, la teneur doit être au moins de 10% en lait ou en babeurre ou au moins de 15% en lactosérum. De même, ce produit peut être additionné du sucre ou d'édulcorants, de jus de fruits, de concentré de jus de fruits, de pulpe de fruits, de purée de fruits ou un mélange de ces produits ou d'arômes. A noter également que tout produit doit être fabriqué exclusivement avec une eau potable.