L'information est tombée comme un couperet. L'acteur marocain Mahjoub Raji a rendu l'âme mercredi 17 avril à Rabat après un long combat contre la maladie. Il avait 79 ans. Figure emblématique du paysage artistique et théâtral national, le défunt a fait ses premiers pas, très jeunes, sur les planches avec les ténors du théâtre marocain. «Le défunt était parmi les artistes qui ont une large vogue auprès du public marocain dans le domaine artistique soit dans le théâtre, la télévision, le cinéma ou encore le Drama. Mahjoub a été également connu comme humoriste. En effet, c'est parmi les artistes qui ont apporté leur touche artistique au champ humoristique national qui puise son âme dans le Zajal», nous explique Messaoud Bouhcine, président du Syndicat marocain des professionnels des arts dramatiques. Selon lui, le regretté a été également connu avec sa relation humaine très large. «Beaucoup de gens aimaient le nommer « Ba Hajoub». C'était un témoignage d'amour, de respect pour cette personne et artiste. C'est un homme qui a réuni entre l'expérience artistique et les relations humaines de grandes qualité.», a-t-il ajouté. Un visage habitué chez les marocains, Mahjoub Raji, originaire de Casablanca, a vu le jour en 1940. Le public l'a découvert à travers ses apparitions dans plusieurs séries télévisées dont notamment «Men Dar Ldar», «Nsib Lhajj Azzouz» et d'autres films qui ont marqué le petit et grand écran marocain entre autres «Lalla Hobbi», «La symphonie marocaine» et «Ali, Rabiaa et les autres». «Selon ce que m'ont dit ce matin, Mahjoub était la première voix masculine qui a parlé dans un travail théâtral sur les planches du théâtre Mohammed V. Mahjoub fait partie des pionniers qui ont beaucoup donné au théâtre, à la télévision, à la radio… c'est un homme qui a été humble, modeste. Il était un homme souriant qui a de l'humour dans la peau», nous confie dans une déclaration au journal, Mohamed Benhsain, directeur théâtre Mohammed V. Pour la petite histoire, le regretté a été apprécié également par le téléspectateur marocain à travers des monologues très connus à savoir «Kolha w Halo», «Lhammam» «Tberguig».