Le Maroc vit, depuis son retour au sein de l'Union Africaine, un véritable ballet diplomatique et politique. Outre les multiples réunions bilatérales, sur les affaires économiques, avec les pays du Continent, plusieurs rencontres multilatérales ont été initiées par le Maroc. D'aucuns diraient que le Royaume est devenue une plaque tournante de l'économie, de la politique et de la diplomatie. Regardons uniquement l'activité que la ville de Marrakech a abritée récemment, pour voir et percevoir le rôle grandissant que le Maroc a pris dans son ensemble continental. Il s'agit de la conférence ministérielle sur l'appui de l'Union Africaine au processus politique des Nations-Unies sur le différend régional au sujet du Sahara marocain. Ainsi, les chefs de la diplomatie de 37 pays africains ont, unanimement, réaffirmé leur refus de toute «interférence» et rappelé «l'exclusivité des Nations unies» sur ce dossier. Il s'agit d'un rappel explicite de la décision 693 adoptée, à l'unanimité, par le 31ème sommet de l'Union africaine. Pour sa part, le SG de l'ONU a souhaité voir «l'ensemble des Etats membres» de l'organisation soutenir les efforts onusiens, notamment ceux de Horst Kohler, qui sont mandatés par le Conseil de sécurité». Mais Rabat ne se contente pas de réunions à caractère politique. Marrakech a également abrité, du 20 au 26 mars, les travaux des sessions ministérielles de la 52ème Conférence des ministres africains des Finances, de la planification et du développement économique (COM2019) de la Commission économique pour l'Afrique (CEA). La COM2019, espace de partage, a permis à tous les pays africains de tirer profit de l'ère du numérique pour en faire un facteur de développement.