L'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations-unies pour la question du Sahara, reprend, à partir d'aujourd'hui, son initiative, matérialisée les 5 et 6 décembre dernier par une première table ronde entre les parties prenantes dans le conflit qui dure depuis près d'un demi siècle. L'ancien président allemand Horst Köhler, après le succès enregistré à Genève I, et relevé par l'ONU et les parties concernées, a de nouveau invité le Maroc, l'Algérie, le Polisario et la Mauritanie à une seconde table ronde à Genève les 21 et 22 mars 2019. Pour rappel, la première table ronde avait marqué un retour au contact pour lier langue entre les différents protagonistes, après près de six années de gel et de blocages. Cette relance fait suite à la résolution 2440 du Conseil de sécurité qui avait appelé «à travailler de manière constructive avec l'Envoyé personnel, dans un esprit de compromis, tout au long de la durée du processus, de sorte qu'il aboutisse». Il est clair que l'ONU, plus particulièrement le Conseil de sécurité, en prenant cette initiative, entend mettre un terme aux dérobades constatées, depuis belle lurette, sur ce dossier et se fixe comme objectif de relancer le processus politique destiné à enterrer définitivement le différend entre l'Algérie et le Maroc sur la question du Sahara marocain. Mais cette nouvelle table ronde intervient dans une conjoncture régionale particulière, marquée, notamment, par l'incertitude politique en Algérie, en proie à un «hirak» (soulèvement populaire) contre le régime en place. Dès lors, la table ronde ne sera pas marquée par des progrès significatifs, surtout que le pouvoir algérien semble plus préoccupé, aujourd'hui, par sa survie que celle de ses marionnettes du «polisario». C'est dans ce contexte que la délégation marocaine s'est rendue à Genève, encouragée par les dispositions de la dernière résolution (2440) du Conseil de Sécurité, adoptée le 31 octobre 2018, et qui stipule que la finalité du processus politique est de «parvenir à une solution réaliste, pragmatique et durable qui repose sur le compromis», lit-on dans un communiqué officiel. Pour le Maroc, cette résolution encourage tous les participants à la «table ronde», le Maroc, l'Algérie, le «polisario» et la Mauritanie, «à travailler de manière constructive avec l'Envoyé Personnel, dans un esprit de compromis, tout au long de la durée du processus, de sorte qu'il aboutisse». Signalons enfin que la délégation marocaine est conduite par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et comprend Omar Hilale, Représentant Permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies à New York, Sidi Hamdi Ould Errachid, Président de la région Laäyoune-Sakia El Hamra, Yenja El Khattat, Président de la région Dakhla-Oued Eddahab, et Mme. Fatima El Adli, acteur associatif et membre du Conseil municipal de la ville de Smara.