La 2e édition du moroccan Consumer Day prévue le 13 courant a choisi pour thème cette année l'impact de la digitalisation de la société sur le comportement du consommateur et sur les rapports marques-consommateurs. L'annonce a été faite, mercredi à Casablanca, par les organisateurs. L'événement aura la particularité de tenir trois événements concomitants, à savoir le forum, le salon et la cérémonie des awards. Le Moroccan Consumer Day se veut désormais une plateforme appropriée pour l'échange et le dialogue entre les différentes instances concernées, notamment les consommateurs, les institutionnels, les marques et la société civile. Selon, Nabil Taoufik, directeur de publication de Consonews, organisateur de l'événement en partenariat avec Uniconso et le GAM (groupement des annonceurs du Maroc), le choix de la thématique de cette seconde édition n'est pas fortuit, mais il s'imposait naturellement. Elle a été initiée voire dictée par le mouvement de boycott des Marocains de certaines marques de produits alimentaires qui a été lancé et largement suivi à cause des réseaux sociaux et de la digitalisation et qui a fini par toucher la sphère réelle, explique-t-il. « Du coup, nous ne pouvions pas faire l'impasse d'un événement qui touche la consommation », poursuit Nabil Taoufik qui estime que l'ambition de cette année est de traiter cette question de la digitalisation en profondeur par les experts pour voir justement comment les choses peuvent évoluer dans le moyen terme. La protection des consommateurs reste un souci majeur pour le moment. Le renforcement de l'arsenal juridique et institutionnel reste de mise comme d'ailleurs la sensibilisation des consommateurs par rapport à leurs droits pour le protéger contre l'arnaque et les effets néfastes de la digitalisation. Al Bayane : Comment se justifie le choix de la thématique de cette deuxième édition du Moroccan Consumer Day 2019 ? Est-ce que vous vous référez à une étude sur l'impact de la digitalisation sur le comportement du consommateur déjà réalisée? Nabil Taoufik : le choix du thème est fait selon la même logique qui définit un article de presse. On voit ce qui se passe dans la société et on essaie de détecter ce qui pourrait intéresser les différents acteurs. C'est la deuxième édition et beaucoup de choses se sont passées depuis la tenue de la 1ére édition, notamment ce mouvement de boycott des Marocains de certains produits de consommation. Ce mouvement a été lancé dans les réseaux sociaux pour gagner la sphère réelle par la suite. Consonews, plateforme de moroccan consumer day, ne pouvait faire l'impasse d'un événement aussi important qui touche directement la consommation. Donc, le choix du thème s'imposait quasi naturellement. La thématique choisie sera donc déclinée et décortiquée sous plusieurs panels par des experts qui ont été touchés dans leur quotidien en tant que consommateurs et offreurs par cette problématique de la digitalisation. L'ambition est de faire le bilan, le décryptage et la prospective sur le moyen terme. Dans quelle mesure, la digitalisation peut-elle avoir des effets négatifs sur le comportement du consommateur? Je pense que la positivité ou la négativité relève davantage de la subjectivité. Ce qui est favorablement apprécié par l'un ne l'est pas forcément chez l'autre. Personnellement, je pense que la digitalisation s'impose aujourd'hui comme une réalité incontournable et il n'y a pas moyen de faire marche arrière. D'où la nécessité de faire l'effort nécessaire pour comprendre et s'adapter et surtout protéger le consommateur contre les dangers de la digitalisation de la société. Cet effort interpelle tout un chacun à commencer par les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile… Justement, concernant le cadre institutionnel et juridique en vigueur au Maroc, est ce qu'il protège suffisamment le consommateur et quelles sont les corrections ou les améliorations à engager pour une meilleure protection des clients? L'arsenal juridique est en phase avec ce qui se passe partout dans le monde et permet une bonne protection du consommateur. Toutefois, il y'a beaucoup de challenges à la fois au niveau de l'application que de la sanction. Il y'a aussi d'autres défis en termes de sensibilisation et de la pédagogie en direction du consommateur concerné. Cela étant, la technologie évolue plus rapidement que le droit, d'où la nécessité d'une adaptation permanente et continue.