Les programmes de reconversion-insertion dans le domaine du digital constitue un indispensable levier pour promouvoir l'employabilité des jeunes en leur permettant d'acquérir des compétences dans le numérique, a souligné récemment, Said Amzazi, Ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Amzazi a indiqué que le défi consiste à rebondir sur l'opportunité de cette jeunesse, qui est bien placée pour profiter de l'essor du digital. Il a fait savoir dans ce sens, que la sphère professionnelle est également concernée par une exigence quasi-universelle de la maîtrise d'outils informatiques de plus en plus complexes et en constante mutation. Force est de souligner que le Maroc compte 2,5 millions de jeunes qui ne travaillent pas et ne suivant ni études ni formation et près d'un jeune sur deux entre 25 et 35 ans en milieu urbain sont en chômage, a-t-il déploré, insistant sur la nécessité de s'orienter davantage vers la digitalisation. Amzazi explique qu'«en vue de répondre aux projets ambitieux de notre pays en matière de développement industriel et des défis technologiques qui en découlent, nos institutions de formation ont tout à gagner à mutualiser leurs compétences, leur matériel et leurs cursus». Les entreprises qui recrutent continuent de déplorer une carence chronique de profils d'ingénieurs sur le marché de l'emploi marocain, particulièrement dans le domaine de l'informatique, a-t-il indiqué, notant que cela est dû au départ des profils d'élite vers les pays étrangers. Amzazi a noté également que la stratégie Maroc digital 2020 prévoit, dans le cadre de la résorption de la facture numérique, un ensemble d'actions comprenant notamment un plan d'alphabétisation numérique, auquel le programme GENIE du ministère contribue largement. Dans ce sillage, il a souligné l'urgente nécessité pour le Maroc de mettre en place une véritable stratégie «d'inclusion numérique», dans le cadre de sa transition digitale, à travers l'accès aux outils informatiques, la sensibilisation, l'éducation, la formation et les apprentissages. Selon les derniers rapports communiqués par la Banque mondiale, les pays doivent s'adapter à la nouvelle économie numérique et faire en sorte que les nouvelles générations puissent se saisir des opportunités qui en découlent, a-t-il poursuivi, ajoutant que le défi sera particulièrement difficile à relever pour la région MENA, qui devra créer 300 millions d'emplois à l'horizon 2050 pour répondre aux besoins en terme de demande d'emploi.