L'Ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, a fait une intervention remarquable sur la question du Sahara marocain, seule problématique encore soumise à la fois au Conseil de sécurité de l'ONU et à l'Assemblée générale de la fameuse 4e commission. Avec l'air du temps et tenant compte de l'évolution politique du dossier marocain, le diplomate a jeté un faisceau de lumière sur les principaux obstacles, notamment ceux artificiels, qui se dressent devant la résolution politique de ce différend maroco-algérien. Mardi dernier, devant cette AG, Omar Hilale a donné un aperçu global du conflit artificiel qui perdure depuis plus d'un demi-siècle. Il a rappelé d'abord que «le Sahara a toujours fait partie intégrante du Maroc et ce, bien avant son occupation par l'Espagne en 1884». Il a également démontré qu'il s'agit d'une question de «parachèvement de l'intégrité territoriale du Maroc» et «non de décolonisation» comme le répètent les adversaires du Maroc. Le diplomate marocain a fait la démonstration de la conformité de la proposition marocaine, l'initiative d'autonomie, avec les dernières résolutions onusiennes, notamment la résolution 2414 d'avril dernier, qui a appelé à trouver une «solution politique réaliste, pragmatique et durable, qui repose sur le compromis» et ne l'a nullement liée à l'autodétermination. La proposition marocaine «cadre donc avec les paradigmes» des résolutions onusiennes. D'autre part, Hilale a développé et démontré que les élus du Sahara marocain jouissent d'une légitimité des populations locales et travaillent au développement de leur région. Cette légitimité, a-t-il rappelé, est reconnue par les instances onusiennes et par d'autres organismes et communautés à caractère international. Il a aussi affirmé que «le droit au développement, qui est bel et bien applicable au Sahara marocain, est un droit inaliénable, consacré par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948, les Pactes sur les droits civils et politiques et sur les droits économiques, sociaux et culturels de 1966 et la Déclaration des Nations Unies sur le droit au développement de 1986».