Tous ceux qui se sont rendus au Sahara marocain ont pu témoigner de l'essor économique, social, culturel et urbanistique des villes sahariennes «Le Maroc vient d'allouer 1,2 milliard de dollars pour le développement des provinces du Sud dans le cadre de l'action de l'Agence de développement des provinces du Sud, soit plus que ce que la puissance occupante a investi au Sahara depuis 1884 jusqu'au départ des troupes espagnoles», a indiqué l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, Omar Hilale. «Tous ceux qui ont pu se rendre au Sahara marocain ont pu témoigner de l'essor économique, social, culturel et urbanistique des villes sahariennes, qui n'étaient en 1975 qu'une étendue de désert infini», a souligné le diplomate marocain, faisant remarquer qu'en quatre ans le Maroc a ainsi investi dans cette région plus que ce que la puissance coloniale y a consacré en l'espace de 90 ans. M. Hilale répondait, mardi, lors de la 12ème session du Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU à une déclaration faite dans le même cadre par l'ONG «France Liberté» qui a, a-t-il dit, «fait preuve, une fois de plus, de manque d'intégrité intellectuelle et politique en faisant une lecture tendancieuse de l'avis de M. Hans Corell, conseiller juridique de l'ONU sur l'exploitation des ressources des provinces sahariennes du Maroc». L'ambassadeur marocain fait observer à l'adresse de ladite ONG que l'avis Corell n'a jamais considéré le Sahara comme étant un territoire occupé et n'a jamais qualifié le Maroc de puissance occupante, ni considéré que les contrats d'investissements au Sahara étaient illégaux. Cet avis, a poursuivi M. Hilale, n'a jamais remis en cause la compétence du Maroc de conclure des accords d'investissement, incluant son Sahara, ni établi que l'exploitation et la promotion des ressources naturelles du Sahara marocain se font au détriment des intérêts des populations locales. Bien au contraire, a-t-il fait observer, le conseiller juridique de l'ONU a clairement déclaré que «les contrats qui font l'objet de la demande du Conseil de sécurité ne sont pas illégaux». «J'aurais souhaité que cette ONG puisse être intègre et honnête comme elle l'avait été lorsqu'elle avait fait son rapport sur les détenus marocains dans les camps de Tindouf, qui avait fait sensation en 2003», a-t-il déclaré, regrettant que «France Liberté» se limite à présent à lire les déclarations qui lui sont écrites par d'autres. Il a fait remarquer que les allégations de cette ONG au sujet de l'avis juridique de Hans Corell sont loin d'être objectifs et impartiaux, mais trahissent un parti pris flagrant et portent un coup sévère à sa crédibilité. Le diplomate marocain a, par ailleurs, récusé l'interprétation «tendancieuse» sur l'autodétermination à laquelle s'est livré au sein du Conseil son homologue algérien. Il lui a rappelé à cet égard que c'est la Charte des Nations Unies qui prime et qui est la source de la légalité internationale, soulignant qu'elle avait donné la priorité à l'intégrité territoriale alors que le droit à l'autodétermination n'est qu'une norme du droit établie en 1960 et qui a été suivie par d'autres résolutions que le diplomate algérien, a-t-il dit, persiste à ignorer. Le droit international n'est pas sélectif et n'est pas un menu à la carte. Le droit international est un arsenal global qu'il convient de prendre dans son intégralité. ce que malheureusement l'Algérie refuse toujours, a-t-il déploré.