Le dossier concernant le conflit artificiel créé autour du Sahara marocain se met au devant de la scène onusienne lors du mois d'octobre de chaque année à l'occasion de la présentation d'un rapport d'étape, par l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, sur cette problématique; et lors du mois d'avril pour soumettre à l'ONU les nouveaux développements lui permettant de mettre au point d'éventuelles résolutions à cet effet. C'est dire qu'une bataille diplomatique et politique met à rude épreuve la diplomatie marocaine à l'approche de ces deux rendez-vous en vue de barrer la route aux manœuvres et manigances des ennemis de l'intégrité territoriale du royaume qui provoquent des parasitages, notamment médiatiques, afin d'induire en erreur l'opinion publique mondiale. La session de ce mois d'octobre sera marquée par la question du renouvellement du mandat de la MINURSO qui arrive à terme à fin octobre. C'est d'ailleurs l'enjeu capital de cette session. A ce propos, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Gueterres avait déjà demandé à l'instance onusienne de prolonger ce mandat d'une année, au lieu de six mois, pour permettre aux membres de cette Mission d'accompagner le processus politique relancé sur de nouvelles bases. Car, cette fois, l'Algérie sera officiellement présente à la table des négociations pour aboutir à une solution politique sous souveraineté marocaine. Cette nouveauté, concernant l'attitude algérienne, avait été, en avril dernier, parmi les recommandations du SG de l'ONU, qui s'articulaient notamment autour d'une «implication sérieuse d'Alger dans la recherche d'un règlement définitif de la question et son autorisation de recenser les populations séquestrées dans les camps de Tindouf» et d'agir dans la perspective de trouver une solution politique, pacifique et négociée. Dans ce cadre, la prochaine réunion, prévue en décembre, autour du dossier du Sahara, en présence d'Alger et de la Mauritanie, laisse entendre que le dossier est bien lancé sur les rails onusiens afin d'aboutir à un règlement politique. Ce qui cadre d'ailleurs avec la résolution 2414 du conseil de sécurité du 27 avril 2018. C'est dire que le processus avance sur sa voie politique en parfaite harmonie avec la légalité internationale qui conforte l'initiative d'autonomie marocaine. C'est dans cette optique que le Qatar a appelé, dernièrement, devant la 4e Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies, à trouver un règlement définitif à la question du Sahara dans le cadre du dialogue et de la négociation, de façon à garantir la souveraineté du Royaume du Maroc.Lors de son intervention, le représentant de l'Etat du Qatar a salué les efforts déployés pour trouver un consensus dans le cadre du processus politique engagé en 2007 sous les auspices du Secrétaire général et de son Envoyé personnel en vue de l'application des résolutions du Conseil de sécurité y afférentes, la dernière en est la résolution 2414, et ce afin d'assurer la souveraineté du Royaume du Maroc. D'autres voix, de plus en plus nombreuses, appellent également à opter pour cette sagesse politique prônée par le Maroc en vue de fermer définitivement cette parenthèse conflictuelle et investir toutes les synergies dans le développement de la région, des deux peuples, de la paix, de la stabilité et du bien universel. Quoi qu'il en soit, le dossier est désormais sur la voie onusienne. D'ailleurs, SM le Roi Mohammed VI avait fait le cadrage de ce processus et les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies ont confirmé le bien fondé de la position marocaine et la pertinence de l'initiative d'autonomie sous souveraineté du royaume.