L'ONU et son émissaire Horst Kohler ont décidé de convoquer les parties impliquées dans le conflit du Sahara marocain, à savoir le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le front séparatiste, à une réunion, les 5 et 6 décembre prochain à Genève. A première vue, le représentant onusien veut relancer les pourparlers sur ce dossier en panne depuis plus d'une décennie en mettant toutes les parties prenantes à la table des négociations. Et si rien ne filtre sur ses intentions, il faudra croire que la volonté est de relancer le processus de négociations afin de faire dégager une ébauche de compromis. Certes, après l'échec du projet de référendum d'autodétermination, par l'impossibilité de définir le corps électoral, l'ONU a pris comme base de la négociation la proposition d'autonomie présentée par le Maroc, jugée «sérieuse et réaliste». Sauf que Alger, partie hautement impliquée, directement et au premier rang, continue à tergiverser et bloquer le processus onusien. Mais au fil des temps, la vérité fait son chemin et le monde n'est pas aussi dupe que le croient les généraux voisins.C'est pourquoi, la communauté internationale, convaincue de la justesse de la position marocaine, notamment sur la main d'Alger dans le conflit, doit exiger, d'abord, un recensement sérieux des populations de Tindouf et l'ouverture de nouvelles perspectives pour elles. Alger ne peut continuer à coincer et à bloquer…