Les amis, les camarades et les collègues de feu Mohamed Benseddik, décédé vendredi dernier, l'ont accompagné à sa dernière demeure, dimanche après la prière d'Al Asr. Nabil Benabdallah a rendu, dans une oraison funèbre, un vibrant hommage au défunt. Autour de la mosquée jouxtant le cimetière de Hay Ryad, les visages étaient tristes, les voix coupées, les gorges serrées pour cette perte cruelle qui «a kidnappé» une des figures les plus exceptionnelles du Parti. Les sanglots étaient un peu perceptibles partout. Car Si Mohamed n'était pas seulement journaliste ou homme politique. Il a réuni les plus nobles valeurs et qualités du militant dévoué à son parti et aux nobles causes de ce pays. Ces funérailles l'ont amplement démontré. Le Secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme était en tête du cortège qui avait quitté le domicile du défunt à Harhoura pour regagner le cimetière de Hay Ryad où notre regretté camarade repose. De nombreux membres du Bureau politique, du Comité central et du Conseil de la présidence du PPS ainsi que des journalistes, des amis et des militants du Parti ont pris part à ces funérailles, autour de la petite famille du défunt, notamment ses proches venus des Pays Bas. Le Syndicat national de la presse marocaine étaient représentés par ses deux premiers responsables, Abdellah Bekkali et Younes Moujahid. Grande émotion et tristesse Autour de la mosquée jouxtant le cimetière de Hay Ryad, les visages étaient tristes, les voix coupées, les gorges serrées pour cette perte cruelle qui «a kidnappé» une des figures les plus exceptionnelles du Parti. Les sanglots étaient un peu perceptibles partout. Car Si Mohamed n'était pas seulement journaliste ou homme politique. Il a réuni les plus nobles valeurs et qualités du militant dévoué à son parti et aux nobles causes de ce pays. Ces funérailles l'ont amplement démontré. Ses amis et camarades sont tous venus pour lui dire merci pour tout ce qu'il a fait, merci pour les autres. Il nous a quittés au terme d'une vie courte mais combien pleine. De belles choses de la vie, de la joie de vivre et du plaisir de dérider. La difficulté dérangeante était omniprésente dans ses choix, face à la facilité arrangeante... Amitié, camaraderie... Mohamed Nabil Benabdallah, lui, a bien choisi ses mots et ses phrases rythmées pour «être à la hauteur» de ce que fut le défunt. Le Secrétaire général du PPS rappellera, avec beaucoup d'émotion, la vie, les valeurs et les qualités de l'ami, du camarade, du journaliste, de l'intellectuel que fût Si Mohamed. Une oraison funèbre dans laquelle l'amitié, la camaraderie, le militantisme revenaient sans cesse. «Tu nous as quittés, comme le font les militants et les grands hommes qui s'en vont, avec silence et lenteur, et se retirent vivants et morts», a dit en substance Nabil Benabdallah à l'adresse du défunt qui a laissé «un legs militant que nous apprécions et dont nous sommes fiers». Il nous a quittés «après une vie de soixante ans, toute pleine de militantisme politique, d'apport intellectuel et culturel illimité, à un moment où l'apport se fait très rare...» L'orateur évoquera « un parcours marqué par l'alignement à la pensée progressiste clairvoyante, l'esprit d'appartenance politique et le sacrifice sans limite, pour la Patrie que tu as aimée et pour laquelle tu as milité, pour sa prospérité et son progrès». L'adieu à un légataire de l'Histoire et de la mémoire du Parti Et de poursuivre, «Nous disons adieu à un militant de grande valeur de la génération 70 du PPS, qui a été, réellement, une mémoire vivante et, plus encore, l'un des repères de la communication de référence qui lie le passé au présent». «Nous disons adieu à l'un des défenseurs les plus acharnés du Parti, des légataires de son Histoire et de sa mémoire, les gardiens de ses secrets», a-t-il poursuivi. Il a aussi salué la mémoire du «militant modeste, sage dans les prises de positions, inébranlable dans les conflits, courageux dans ses positions, qui n'aime pas faire de mal à autrui, mais qui se fâche quand l'intégrité du Parti ou de ses symboles est touchée ou bafouée». Rappelant la relation du défunt avec feu Ali Yata, Nabil Benabdallah a aussi évoqué «les services et l'assistance qu'il rendait aux délégations de la jeunesse (marocaine) lors de leurs visite, en Union Soviétique, en tant qu'accompagnateur et traducteur...». Nous devons reconnaître, dit encore Nabil Benabdallah, à Si Mohamed « ces pages et ces feuilles qu'il a écrites avec son cœur, sa sueur et son sang, comme nous devons apprécier hautement les mots et les terminologies que ses doigts ont dessinés ainsi que ces expressions et procédés que son talent a créés ». Nous disons adieu, aujourd'hui, à «un camarade militant pour lequel le Parti avait une grande place, la Patrie une grande valeur et le combat un grand sens et finalité». Nabil a aussi évoqué leur amitié, «vieille de plus de trente ans», et le parcours d'une partie du chemin de la vie, de la vie du défunt, de notre vie de militants, avec ses éléments d'amitié, de camaraderie... d'une biographie collective qui nous fait honneur et fierté. Merci... Merci Si Mohamed d'y avoir grandement contribué à une des plus cruciales étapes du Maroc moderne. Tu laisses une place irrémédiablement vide. Une grande absence qui fait trop mal. Mais tu nous laisses une belle expression de la vie. Tes camarades et amis garderont de toi ce sourire jovial d'un être qui sait apporter beaucoup de joie dans les moments agréables, et énormément de réconfort dans les moments difficiles de ses amis et camarades... Aux siens, à ses proches, à ses amis, camarades et collègues, nous renouvelons notre peine, à l'heure où la douleur est immense pour tous, ainsi que toutes nos condoléances émues. Repose en paix. «Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons».