La Fondation du patrimoine culturel judéo marocaina tenu le 21 mars une soirée d'hommage à la mémoire de son ancien président exécutif, Jacques Tolédano, décédé le 6 novembre 2017.L'événement a rassemblé un panel de personnalités, à leur tête Serge Berdugo, ambassadeur itinérant de SM Le Roi Mohammed VI, Mohamed El Yazghi, ancien premier secrétaire de l'USFP et Mohamed Amine Sbihi, ancien ministre de la Culture, ainsi qu'un parterre d'autres noms des scènes politique et citoyenne du Royaume. C'était un moment dédié à un homme qui aura laissé son empreinte indélébile. Les témoignages délivrés à son égard s'accordent à rendre un vibrant hommage à Tolédano, à l'engagement et à la générosité dont il a fait preuve envers l'action menée depuis 20 ans par la Fondation du patrimoine culturel judéo marocain et le musée du judaïsme marocain. Une action menée en faveur de la protection et de la sauvegarde du patrimoine culturel juif du Maroc et la valorisation de l'identité et de la mémoire juive du Royaume, cette cause qui lui était si chère. Serge Berdugo, ambassadeur itinérant de SM Le Roi Mohammed VI, secrétaire général du Conseil des Communautés Israélites du Maroc et président de la Fondation du Patrimoine Culturel Judéo Marocain, a pris la parole pour «mettre en exergue sa passion viscérale pour le Maroc, son Roi et le peuple. Lui rendre hommage, c'est bien évidemment évoquer son action permanente en faveur de sa communauté et sa diaspora. C'est aussi louer le généreux mécène qui, avec discrétion, venait à l'aide aux nécessiteux et apportait son soutien aux causes et projets qui touchent à l'Humain. C'est rappeler la notabilité et la notoriété de sa noble famille». Il a ensuite cité des épisodes phares de la vie du défunt, et évoqué des moments d'amitié et de complicité qui liaient les deux personnalités, avant d'annoncer qu'Eddy Tolédano a accepté de reprendre le flambeau de son père et qu'il sera appelé à devenir le vice-président de la Fondation lors de sa prochaine assemblée générale. Pour Fahd Yata, Directeur de publication de la Nouvelle Tribune, Tolédano était un homme exceptionnel. «Ici, à travers l'hommage que nous lui rendons, c'est la vigueur et la pérennité de l'identité juive et marocaine que nous voulons aussi célébrer. C'était l'une des causes qu'il défendait avec ardeur, abnégation et humilité sans compter les moyens qu'il mettait au service de cette cause», le dépeint-il, avant de se remémorer quelques passages significatifs de la relation de son père, feu Si Ali Yata, avec le défunt qu'il a qualifié d' «authentique progressiste». Un autre témoignage poignant s'en est suivi, celui de Fatima EzzahraTouilila, Doctorante Maître de conférence et chercheuse interdisciplinaire à l'Université de Columbia à New-York, qui a loué l'assistance personnelle du défunt et son appui à sa carrière. La cérémonie a été conclue avec une conférence autour de la «Tsedaka» et la «Sadaka», un regard croisé sur l'aumône dont se sont chargés de présenter Armand Abecassis, professeur émérite de philosophie générale et comparée et Abdellah Chérif Ouazzani, enseignant-chercheur en pensée islamique et en science de l'éducation.