9 milliards de dirhams C'est le CA des produits made in Morocco sur un marché du textile marocain de 45 milliards de dirhams en 2016. En 2010, ce montant s'élevait à 15 milliards de dirhams sur un marché local estimé à 42 milliards de dirhams. Une régression causée par les importations massives, surtout celles des produits en provenance de la Turquie. Elles ont enregistré une progression de 175% en valeur, entre 2013 et 2017. Toutefois, une clause figurant dans l'article 17 de l'accord de libre-échange (ALE) signé par le Maroc et la Turquie a été activé pour une concurrence plus loyale sur le marché, mais aussi pour récupérer entre 3 et 5% par an de la valeur du marché local. Celle-ci est valable un an. Les droits de douane que doivent désormais payer les importateurs de textile turcs sont situés entre 2,5% et 25% de la valeur de la marchandise. Le prêt-à-porter par exemple, est assujetti au taux de 25%. Dixit Abdellatif Zaghnoun, dirécteur général de la CDG «Nous lançons des appels d'offres ouverts pour la gestion de nos hôtels et ce sont les meilleures offres qui l'emportent. Ce qu'il faut garder en tête, c'est que le développement touristique est un processus long et capitalistique où tout le monde doit jouer son rôle, que ce soit dans les capacités hôtelières, le transport aérien ou encore la promotion. Car au final, ce sont bien les taux d'occupation qui génèrent de la rentabilité, que ce soit pour les investisseurs ou pour les gestionnaires. Est-ce qu'il nous faut plus de capacités ou plus de promotions pour les destinations ? Ce n'est pas les capacités uniquement qui déterminent la destination, mais aussi la qualité de l'offre. Il faudrait peut-être revoir ce qui marche bien en face, que ce soit en Turquie ou en Espagne». Who's who Amyn Alami, cofondateur de la banque d'investissement Casablanca Finance Group (CFG) Suite à une réunion organisée le 23 janvier à Casablanca, Amyn Alami a présenté en tant que président d'un comité d'experts composé d'une sélection d'opérateurs touristiques, une nième étude pour relancer le secteur. Figure connue dans le monde de la finance, de l'immobilier mais aussi de l'hôtellerie, il a été chargé de piloter les consultations en interne et d'en compiler les recommandations qui seront soumises à la tutelle. L'étude, qui devait être présentée en septembre dernier, consiste à établir le bilan des stratégies 2010 et 2020 et de proposer des pistes de réflexion pour sortir le secteur de sa léthargie. Avec des arrivées touristiques à 11,35 millions à fin 2017, versus les 20 millions escomptés dans le cadre de «La vision 2020», le Maroc est bien loin du compte. Rappelons toutefois, que c'est ce même Amyn Alami, qui a contribué à l'élaboration de la Vision 2010.