Tout le gotha de l'investissement touristique s'est réuni, jeudi à Casablanca, pour un important événement. Il s'agissait, en effet, de la signature de l'acte de naissance de l'Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT). L'acronyme parle de lui-même : cette nouvelle entité regroupe, désormais, tous les investisseurs du secteur touristique local. Sa structure de base est composée de 12 membres cofondateurs, représentant pas moins de 40 milliards de dirhams en investissements, et plus de 80.000 lits d'hôtels couvrant les plus grandes zones d'attraction touristiques du pays. Objectif global : «constituer une force de réflexion, de proposition et de négociations sur toutes les questions relatives à l'investissement touristique au Maroc», répond Fouad Chraibi, président et membre fondateur de l'association naissante, et président du directoire de la société H Partners SA. La première ambition de l'Anit est celle de s'ériger en «accompagnateur» du programme étatique Vision 2010 et de contribuer à la mise au point d'autres stratégies à venir, à l'image de la Vision 2020. Pour traduire l'importance de ce dernier axe, la nouvelle entité porte en son sein une commission spécialement dédiée, pilotée par Amyn Alami de la société Saemog et qui occupe l'un des postes de vice-président de l'Anit. «L'idée est de créer une certaine dynamique collective, voire marquer des ruptures, qui nous permettraient de développer le secteur», avance ce dernier. «Porte-parole» des investisseurs De plus, l'Anit se donne aussi un rôle représentatif des professionnels de l'investissement et devient du coup un interlocuteur direct auprès des institutions publiques et privées du pays, favorisant ainsi un esprit de dialogue dans les grands débats et projets de développement du secteur. L'association inscrit également parmi ses missions l'assistance technique à ses membres, la formation et les recommandations sur le secteur. En termes de structuration, outre la commission Vision 2020 précitée, l'entité est également composée des commissions de «financement investissement», dirigée par Nawfal Bendefa de Actif Invest, et «conventions d'investissement et réglementation», confiée à Karim Belmaachi de Salixus. «Ces commissions ont été créées suivant les besoins et problématiques actuels du secteur, et le travail sera réalisé en binôme avec les pouvoirs publics», explique Chraibi.