Au lendemain de la rencontre qui a eu lieu ce mardi entre les représentants des deux Corées à l'effet de discuter officiellement des modalités afférentes à la participation des athlètes nord-coréens aux compétitions olympiques qui se tiendront du 9 au 25 février prochain à Pyeongchang en Corée du Sud, le président sud-coréen a, non seulement salué l'initiative prise par son voisin du Nord, mais même évoqué l'idée d'un sommet entre les deux pays. Ainsi, après ces deux années durant lesquelles la Péninsule coréenne s'était souvent trouvée au bord de la déflagration du fait de l'accélération des programmes nucléaires et balistiques de Pyongyang, voilà que la situation s'est subitement apaisée en ce début d'année. Des faits qui semblent donner raison au Baron Pierre de Coubertin qui voulait que les Jeux Olympiques soient «une grande leçon de philosophie» ainsi que «le reflet du bonheur, de la perfection et de l'amour». Cette rencontre entre les délégations des deux frères ennemis qui leur a aussi donné l'occasion d'aborder toutes les questions nécessaires à un abaissement «de la tension militaire» et permis, dans une première étape, de rétablir la liaison téléphonique entre les deux pays, coupée depuis Février 2016, a été vivement saluée, depuis Lausanne, par le Président du Comité international Olympique comme étant «un grand pas en avant dans l'esprit olympique». Selon le communiqué commun publié à l'issue de cette rencontre, Pyongyang va envoyer à Pyeongchang «une délégation du Comité olympique national, des athlètes, des pom-poms girls, un groupe d'artistes, une équipe de Taekwondo et un service de presse» à telle enseigne que le Premier ministre sud-coréen Lee Nak-Yon dit s'attendre à ce que le voisin du nord envoie une «délégation gigantesque de 400 à 500 personnes». Voyant dans cette rencontre «un bon début», le président sud-coréen qui considère, pour sa part, que la dénucléarisation de la Péninsule coréenne est « la voie vers la paix », a annoncé, dans une conférence de presse, son entière disposition à tenir une réunion au sommet avec Kim Jong-un à condition que celle-ci ne soit pas «une rencontre pour le principe» et qu'elle donne aux deux parties l'occasion de «régler l'un des problèmes les plus épineux du globe». Mais, il convient de relever, toutefois, que tout en saluant ce rapprochement entre les deux Corées, Washington qui exige, comme condition à sa participation à ces pourparlers, que la Corée du Nord renonce à ses essais nucléaires, considère que la vigilance reste de mise quant au respect des sanctions «imposées par le Conseil de Sécurité de l'ONU» alors que Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison Blanche, estime, pour sa part, que la participation de Pyongyang aux Jeux Olympiques qui se dérouleront en Corée du Sud lui donne l'occasion de mettre fin à son isolement international si tant est qu'elle consent à renoncer à la poursuite de son programme nucléaire et balistique. Enfin, alors que «les Jeux Olympiques de 1988 avaient contribué à la fin de la guerre froide» espérons, comme l'a souhaité le premier ministre sud-coréen, que les Jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang puissent donner lieu à une amélioration de la situation politique, économique et sociale dans la péninsule coréenne et contribuer à la préservation de la paix dans le monde...