La Chambre des Conseillers a adopté à la majorité, lundi, le projet de loi de finances 2018. Lors d'une séance plénière, 47 membres de la Chambre ont voté pour, 22 contre et 16 se sont abstenus. La Chambre avait adopté à la majorité la première partie du PLF 2018 avec l'approbation de 45 conseillers, l'opposition de 17 et l'abstention du vote de 19. Les parties de la majorité ont considéré que le PLF a donné une grande importance aux secteurs sociaux, en consacrant les attentes et revendications des citoyens, précisant que le PLF vise à regagner la confiance du secteur privé, accorde un intérêt particulier à l'emploi et soutient les investissements publics. Ils ont relevé, dans une intervention présenté en leur nom par le groupe Haraki, que le PLF appui la régionalisation avancée à travers l'augmentation des subventions accordées aux régions qui ont atteint 7 MMDH en 2018, tout en aspirant que cet effort financier favorisera l'accélération de la mise en oeuvre de la charte de la déconcentration. Ce projet à caractère social insiste sur la solidarité sociale et le développement du monde rural à travers le fonds de développement des zones rurales et le programme de lutte contre les disparités sociales, ont-ils souligné. De leur côté, les groupes de l'opposition ont estimé que le PLF 2018 ne répond pas de manière suffisante aux attentes des citoyens, notamment en matière de santé et d'emploi, appelant à revoir les subventions accordées à cette catégorie vulnérable. Ces groupes ont appelé, dans des interventions présentées par le groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme et le groupe authenticité et modernité, le gouvernement à fournir plus d'efforts pour répondre aux revendications sociales, soulignant que ce projet ne traduit pas la dimension sociale du contenu de la déclaration gouvernementale et ne comprend pas de mesures efficaces pour lutter contre les disparités sociales. Le PLF s'est basé sur la garantie de la stabilité des équilibres macro-économiques et l'augmentation des prix de plusieurs produits au détriment du citoyen, ont-ils fait remarquer, notant que le gouvernement doit œuvrer davantage pour le développement de la régionalisation élargie, en attribuant les prérogatives nécessaires aux régions pour exercer leurs missions. Le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, avait indiqué vendredi en réponse aux interventions des différents groupes et groupements parlementaires à la même Chambre, que sur un total de 188 amendements présentés, 134 ont été retirés et 41 retenus. Boussaid a également relevé que le total des amendements retenus aux deux Chambres du parlement s'élève à 118, ce qui reflète l'interaction du gouvernement avec l'institution parlementaire.