Dernière ligne droite pour le projet de loi de Finances (PLF) 2018. Le texte a atterri de nouveau à la Chambre des représentants. Les députés doivent, en effet, entamer la deuxième lecture du PLF après son adoption par la Chambre des conseillers à la majorité lundi dernier. Dans les détails, 47 conseillers parlementaires ont voté pour le texte lors d'une séance plénière alors que 22 autres ont voté contre. La même séance a enregistré 16 abstentions. Le ministre de l'économie et des finances, Mohamed Boussaid, avait fait savoir que sur un total de 188 amendements présentés, 134 ont été retirés et 41 retenus. M. Boussaid a également relevé que le total des amendements retenus aux deux Chambres du Parlement s'élève à 118, ce qui reflète l'interaction du gouvernement avec l'institution parlementaire. «Le gouvernement a interagi avec sérieux et objectivité avec les amendements apportés par les différents groupes et groupements de la Chambre des conseillers, aussi bien de la majorité que de l'opposition, concernant le projet de loi de Finances 2018 (PLF 2018)», a-t-il indiqué. De leur côté, les parties de la majorité à la deuxième Chambre ont considéré que le PLF a donné une grande importance aux secteurs sociaux, en consacrant les attentes et revendications des citoyens, précisant que le PLF vise à regagner la confiance du secteur privé, accorde un intérêt particulier à l'emploi et soutient les investissements publics. Pour leur part, les groupes de l'opposition ont estimé que le PLF 2018 ne répond pas de manière suffisante aux attentes des citoyens, notamment en matière de santé et d'emploi, appelant à revoir les subventions accordées à cette catégorie vulnérable. Ces groupes ont appelé, dans des interventions présentées par le groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme et le groupe authenticité et modernité, le gouvernement à fournir plus d'efforts pour répondre aux revendications sociales, soulignant que ce projet ne traduit pas la dimension sociale du contenu de la déclaration gouvernementale et ne comprend pas de mesures efficaces pour lutter contre les disparités sociales.