Le Groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS) vient de soumettre à la Chambre des représentants une proposition de loi relative à l'indemnité les diplômés chômeurs en situation de recherche d'emploi. Me Aicha Lablaq, présidente du GPPS, a souligné dans une déclaration à Al Bayane que l'élaboration de cette proposition émane des convictions et des principes du Parti du progrès et du socialisme (PPS) qu'il a toujours défendus, notamment la consécration de la justice sociale. Pour la députée du PPS, l'Etat doit œuvrer pour assurer l'insertion des diplômés sans emploi dans le marché du travail, comme c'est le cas dans plusieurs pays européens. Me Aicha Lablaq fait, ainsi, remarquer que le taux de chômage parmi les jeunes demeure plus élevé au Maroc, notamment les lauréats de l'enseignement supérieur. «La politique publique dédiée aux jeunes doit assurer un minimum d'assistance à cette catégorie sociale en vue de faciliter sa transition de l'univers universitaire vers le monde du travail», a-t-elle déclaré avec insistance. Notre interlocutrice argumente ses propos en citant l'exemple des jeunes vivant dans les zones lointaines, qui souffrent le martyr juste pour se déplacer afin de passer un concours. «Cela requiert beaucoup d'argent pour couvrir les frais de transport, de l'hôtel ou la légalisation des documents... Ce qui impacte la petite bourse de leurs familles», a-t-elle noté avec amertume. Selon Me Aicha Lablaq, il est temps que l'Etat envisage d'instaurer une indemnité pour les jeunes diplômés en quête d'emploi et ce, au moins pour une durée de 6 mois après l'obtention de leurs diplômes. Notons par ailleurs que la mouture de la proposition de loi dispose dans son article 3, que cette mesure juridique profite à tous jeunes marocaines et marocains, lauréats des universités, des instituts supérieurs et des établissements de la formation professionnelle. Les bénéficiaires doivent, ainsi, s'inscrire dans un registre réservé à cet effet, que les préfectures et les provinces mettent à leur disposition en échange d'un récépissé, conformément à des conditions qui seront spécifiées ultérieurement par une loi réglementaire, comme le dispose l'article 4 de la proposition de loi. Aussi, le document présenté par le GPPS spécifie la durée de l'indemnisation qui s'étalera sur 12 mois dans un premier temps, et pourrait être renouvelée pour une période ne dépassant pas les 6 mois, soit respectivement 1200 DH et 600 DH.