Profondément attristée et émue au même titre que tous les membres du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants par le bilan de la bousculade qui a fait, samedi dernier dans un souk prés d'Essaouira, quinze morts et des blessés lors d'une opération de distribution de denrées alimentaires, la députée Aicha Lablaq, présidente du GPPS a saisi par courrier le président de la Chambre, en vertu de l'article 152 du règlement intérieur, demandant de pendre la parole au terme de la séance hebdomadaire des questions orales du lundi 20 novembre pour s'exprimer sur le sujet. Elle a notamment fait part de ses regrets pour le nombre élevé de morts et de blessés, comme elle s'est arrêtée sur les mesures prises par le ministère de l'intérieur d'ouvrir une enquête administrative ainsi que sur le déplacement des autorités qui se sont rendues sur les lieux pour s'enquérir de la situation sur place. Elle a toutefois dénoncé ce qui s'est produit «dans des conditions aux soubassements ambigus de ces initiatives à dimension bienfaitrice, organisées tous les ans en l'absence de mesures sécuritaires et organisationnelles suffisantes». Ce drame met à nu la vulnérabilité de larges couches de la société marocaine, a-t-elle expliqué, estimant que ces pratiques qui «inculquent le sens de compter sur autrui, la bienfaisance et la charité représentent quelque chose de honteux, de triste et de douloureux et sont contraires à la logique». «Elles attentent à la dignité humaine du citoyen marocain», ajoute-t-elle, insistant à l'occasion sur la nécessité d'encadrer de «telles initiatives qui attirent les gens avec des profils inconnus et sans organisation aucune».