La valse des entraineurs continue au sein des clubs de la Botola. Après les changements intervenus au Moghreb de Tétouan avec l'arrivée de Fouad Assahabi pour un contrat de deux saisons, et l'Ittihad de Tanger avec le retour de Baddou Zakiqui a dirigé le club algérien du Chabab Belouizdad pour une durée de moins d'une année, le Raja de Casablanca vient de recruter un nouvel entraineur en moins de 20 jours, et qui n'a pas encore pris fin. Il s'agit de l'Espagnol avec Juan Carlos Garrido qui tentera une nouvelle expérience au club des Verts, toujours victime de son instabilité technique. Après avoir fini la saison en déliquescence, dans un manque criant de confiance et de repères malgré la 3e place au podium, synonyme de qualification pour la Coupe d'Afrique de la CAF, les responsables du club rajaoui ont jugé utile la séparation avec l'entraineur M'Hamed Fakhir. Ce dernier s'estime lésé après avoir réalisé une excellente saison sur le banc des Verts et n'a pas du tout apprécié son limogeage par des dirigeants du Raja ; il réclame alors plus de 9 MDH au club rajaoui dont les joueurs qui avaient été en grève à maintes reprises en boycottant les séances d'entraînement, la saison écoulée, pour réclamer leur salaires et primes non payés ou pas à temps. Aujourd'hui, le Raja souhaite tout oublier en signant un contrat d'une saison avec l'entraineur Juan Carlos Garrido, qui succède ainsi au coach algérien, Abdelhak Benchikha, venu et parti en moins de 20 jours. Benchikha a été contraint de jeter l'épongebien avant de commencer son travail et pour cause : des menaces provoquées par certains – soi-disant- supporters. Les dirigeants du club ont vite tourné la page de Benchikha pour tisser un nouvel contrat avec le coach espagnol. L'accord a eu lieu au début de cette semaine à Valence entre le président du club Said Hasbane et Carlos Garridi, ancien entraineur de Villarreal et d'autres clubs prestigieux dont Al Ahly du Caire, avec lequel il a remporté la Coupe de la CAF en 2014. L'accord avec le Raja s'articule sur 3 objectifs, les victoires en Coupe de la CAF, en Coupe du Trône ainsi que le titre de la Botola, la saison prochaine. L'arrivée de ce coach ibérique sera-t-il donc de nature à mettre fin à cette grande instabilité technique dont souffre le Raja depuis des saisons... ? C'est la question qui reste posée pour un club toujours en crise de gouvernance suite aux tensions que vit son comité, décrié de tous bords. Deux clans sont toujours en guerre intestine, celui de l'ancien président Mohamed Boudrika contre celui de l'actuel président, Said Hasbane, sous le regard du comité des sages, composés des anciens présidents, M'hamed Aouzal, Ahmed Ammor, Abdeslam Hanat, Abdelhamid Souiri. Souhaitons donc la fin d'une crise rajaouie avec deux clans et deux présidents, Hasbane d'aujourduiet Boudrika d'hier ; sachant bien que tous les deux ne font pas l'unanimité et qu'ils seront bien remerciés de s'éclipser pour le bien du club des Verts...