La publication des résultats des Banques Populaires Régionales (BPR) est l'occasion de passer en revue la profitabilité des régions au niveau bancaire même si le découpage est différent de celui des 12 Conseils régionaux, en plus de la différence de l'intensité concurrentielle selon l'attractivité des collectivités. La première remarque est celle de la profitabilité du secteur bancaire, car toutes les BPR sont dans le vert même celles qui sont adossées à des régions moins peuplées. La seconde remarque est celle de la plus grande profitabilité des régions plus propices aux crédits qu'aux dépôts. En particulier, dans ce contexte de faibles taux des BDT, les dépôts ne sont rentables qu'en cas de ratio élevé de crédits/dépôts. Ainsi, en dehors de Casablanca, directement rattachée à la BCP, le podium est occupé par Rabat-Kénitra, Agadir, Fès-Taza et Tanger-Tétouan. En effet, la BPR Rabat-Kénitra a dégagé en 2016 un résultat net de 371 millions de DH, devant la BPR Centre-Sud (Agadir) avec 324 MDH et la BPR Fès-Taza avec 239 millions de DH ainsi que Tanger-Tétouan avec 213 millions de DH. La cinquième place est occupée par la BPR Nador-Hoceima avec 198 millions de DH de bénéfices. Par la suite, nous retrouvons la BPR d'Oujda avec un résultat net de 105 MDH devant la BPR de Laâyoune avec un bénéfice de 95 millions de DH, celle de Marrakech-Béni Mellal avec 91 millions de DH. Enfin, c'est la BPR de Meknès qui clôt le classement avec 53 millions de DH de bénéfices. Ainsi, le résultat agrégé des BPR représente 83% du résultat social de la BCP. Aussi, chaque BPR consacre son bénéfice distribuable à la rémunération des parts sociales ordinaires à 5,5%. De plus, les BPR contribuent au Fonds social et au Fonds de soutien. Farid Mezouar (Directeur exécutif de flm.ma)