Le Conseiller parlementaire, Me Abdellatif Ouammou, également coordonnateur du groupe d'action progressiste (GAP- PPS) à la Chambre des Conseillers, a souligné, lors du débat général, mardi, du programme gouvernemental au sein de ladite chambre, que son groupement soutient la déclaration, présentée par le chef de gouvernement, Saâd Eddine Othmani, étant donné que «les cinq axes du programme gouvernemental correspondent dans une grande mesure aux thèmes défendus dans le dernier programme électoral du Parti du Progrès et du Socialisme». Mieux encore, le programme gouvernemental, présenté, «met l'homme au cœur des politiques publiques et se propose pour ce faire de concilier entre la performance économique et la justice sociale tout en oeuvrant pour le renforcement de la dimension environnementale des politiques politiques», selon Ouammou. «Il prévoit en même temps un certain nombre de chantiers visant le parachèvement de la mise en œuvre démocratique de la Constitution», a-t-il dit. Il s'est également dit satisfait de voir le gouvernement accorder un grand intérêt à notre Cause nationale, qui préoccupe au plus haut point tout le peuple marocain et l'ensemble de ses forces politiques, saluant au passage les Forces armées royales, la Gendarmerie Royale, les forces auxiliaires et la protection civile pour leurs sacrifices dans le cadre de la défense de l'intégrité territoriale du Royaume. Il s'est également félicité de voir le programme gouvernemental prendre pour référence la Constitution en matière notamment de défense des Droits des citoyens, des libertés publiques et de la promotion de l'égalité Homme-femme et ce dans le cadre du renforcement de l'édifice de l'Etat de Droit et des Institutions. Dans cadre, le programme gouvernemental insiste sur la volonté du gouvernement d'agir pour préserver les libertés, poursuivre la réforme du système judiciaire à travers la promotion de la probité, de la suprématie de la loi et de l'indépendance de la justice dans le but d'élever le rendement et l'efficacité de la justice. A cette occasion, Me Ouammou a souligné la nécessité de promouvoir davantage les droits de la femme et en particulier de l'égalité homme-femme, de poursuivre le combat contre toutes les formes de discrimination, de mettre en place une politique nationale de lutte contre la violence faite aux femmes et d'adopter pour ce faire un plan gouvernemental pour l'intégration économique de la femme et la réalisation de l'égalité avec comme corollaire le renforcement de la représentativité des femmes. Le programme gouvernemental a également le mérité d'accorder à la question environnementale un intérêt particulier. Me Ouammou a en outre attiré l'attention sur un certain nombre d'insuffisances ayant trait notamment à la réforme de l'Administration, à la promotion du modèle économique du pays, de l'emploi et du développement durable, à l'action diplomatique à l'issue du retour du Maroc à l'Union africaine et également à la mise en place de la Régionalisation. Après l'adoption des lois organiques sur la régionalisation, a-t-il estimé, il importe désormais pour l'actuel gouvernement de procéder au parachèvement du chantier institutionnel à travers l'adoption d'un certain nombre de lois pour l'intégration de tous les acteurs concernés par le chantier de la régionalisation et du développement local dans les différents établissements économiques et sociaux et les organisations de la société civile dont les jeunes, les femmes, les créateurs, les artistes et autres. Me Ouammou a également reproché au projet de manquer d'une vision globale et précise sur la mise en œuvre du chantier de la régionalisation avancée dans la perspective de la régionalisation élargie ainsi que sur la manière de résoudre le problème de la décentralisation et de la déconcentration. Il a fait remarquer de même que l'actuel programme gouvernemental s'inscrit dans la continuité du programme de l'ancienne équipe gouvernementale en prévoyant notamment la poursuite de la réalisation de chantiers déjà lancés, se félicitant par ailleurs de voir le gouvernement tenter d'élargir le cercle du dialogue à tous les acteurs (opposition, syndicats, opérateurs économiques et acteurs de la société civile) dans le but de prévenir les tensions. S'agissant en outre du taux de croissance annoncé (entre 4,5 et 5,5 pc), il a estimé qu'il ne corresponde pas aux attentes et besoins requis pour un meilleur positionnement de l'économie marocaine, enregistrant avec satisfaction la volonté affichée du gouvernement de réduire le poids de la dette, de maitriser les équilibres macroéconomiques et de réduire le taux d'inflation et du chômage. Il s'est également dit favorable d'accorder une attention accrue à l'agriculture solidaire dans le cadre du Plan Maroc Vert pour faire bénéficier les petits agriculteurs des efforts déployés par le gouvernement dans ce domaine. Il a souligné de même la portée de la volonté du gouvernement d'adopter une nouvelle charte de l'investissement dans la cadre des stratégies industrielles et d'œuvrer pour l'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale» et du climat des affaires. La réalisation de tels projets, a-t-il estimé, nécessite du gouvernement d'œuvrer pour accélérer le rythme des grandes réformes en matière notamment de la justice, de la réforme de l'Administration à travers la promotion de la transparence, le raccourcissement des délais de paiement, le traitement de la problématique de la dette, et le droit d'accès à l'information. Il a en outre mis en relief un autre aspect positif du programme gouvernemental concernant notamment la promotion de l'école publique pour en faire une locomotive de développement du pays, estimant que le redressement de la situation du secteur passe inéluctablement par une véritable révolution. Après avoir souligné la gravité de la situation des jeunes en proie au chômage et l'oisiveté, il a attiré l'attention sur les chiffres effrayants des analphabètes et des pauvres au Maroc. Il a enregistré aussi avec satisfaction les projets prévus en matière notamment de développement du secteur de l'habitat et en particulier de la santé pour passer à une vitesse supérieure. Le Programme gouvernemental devait faire l'objet, mercredi soir, d'un vote au cours d'une séance plénière de la Chambre des Représentants, seule habilitée à le faire à l'exclusion de la Chambre des Conseillers.