Le Parti du progrès et socialisme (PPS) ne va pas chômer durant les semaines qui vont suivre. Dans son discours d'orientation prononcé devant la deuxième session du Comité central du parti, le secrétaire général du parti a tracé le programme d'action de son organisation pour la période future. Evoquant les orientations et recommandations entérinées par le 7ème congrès national du parti, Mohamed Nabil Benabdallah a mis l'accent sur la nécessité d'adopter une nouvelle gouvernance basée sur l'octroi aux structures partisanes de base, locale, provinciale et régionale, d'un pouvoir de décision et d'exécution et du droit de s'exprimer sur toutes les questions en rapport avec la gestion de la chose publique locale et nationale et aussi d'innover des formules et mécanismes organisationnels et de communication internes garantissant échange et partage d'expériences et la diffusion de la transparence à tous les niveaux de la vie partisane. Le SG du PPS insiste également pour que l'ensemble des instances et appareils partisans, soit « un espace de dialogue, de complémentarité et de cohérence entre les apports et initiatives de tous les militants et toutes les militantes, individuellement ou en groupe, tout en garantissant la suprématie des opinions et orientations de la majorité de membres et la préservation du droit de la minorité d'exprimer librement ses opinions et positions conformément aux statuts du parti». C'est pourquoi il faudrait, selon l'orateur, «renforcer la démocratie interne et innover les mécanismes qui permettent une participation collective dans la prise de décision et l'émergence des directions nationales et locales capables d'élaborer et mettre en application les tâches confiées». Mais tout cela doit se faire dans un cadre plaçant l'unité du parti au dessus de toute considération et faisant du respect des décisions prises démocratiquement, un engagement moral, politique et organisationnel. Par ailleurs, le SG du PPS suggère l'adoption d'une «politique audacieuse et volontariste en matière d'adhésion, encadrement et formation» et ce dans le but de faire de l'ouverture du parti, une force d'attraction qui lui permet de s'acquitter avec efficacité et rythme supérieur de ses missions d'encadrement et de changement. Si les instances dirigeantes nationales sont appelées à œuvrer pour accompagner et soutenir les initiatives militantes auxquelles adhérent les structures régionales et locales en rapport avec les questions d'actualité, affirme Mohammed Nabil Benabdallah, les structures partisanes locales sont appelées à préparer les structures d'accueil et mécanismes aidant à l'insertion des compétences et à leur renouvellement, tout en diversifiant les formes et méthodes d'encadrement, de mobilisation et d'organisation et qui doivent être adaptées aux spécificités locales et régionales. Des projets de programmes d'action devraient être élaborés visant la défense des intérêts légitimes de la population et sa mobilisation et encadrement d'une part et l'élargissement et le développement de l'audience du parti d'autre part. A ce propos, le patron du PPS souhaite mettre à profit le capital de succès et d'échos favorables du congrès national, en plaidant pour l'organisation de «manifestations grandioses» aux niveaux régional et provincial au cours du mois de juillet. De même, des programmes diverses seront élaborés à l'occasion du mois de Ramadan, dans le souhait de réhabiliter et promouvoir les traditions d'animations culturelles et intellectuelles initiées par le parti. Et dans la perspective de la future rentrée politique, Nabil Benabdallah estime que l'objectif principal doit porter sur «le parachèvement de l'édifice organisationnel de toutes les sections locales et provinciales n'ayant pas pu renouveler leurs structures». De même, les secteurs socio- professionnels vont connaître une opération de structuration et aux organisations parallèles de subir une dynamisation. Le Comité central du parti sera convoqué à une session prévue durant le dernier trimestre de l'année en cours, afin de se pencher sur les préparatifs aux échéances électorales de 2012. Mais le rôle des membres du dit Comité ne doit pas se limiter uniquement à la présence aux trois ou quatre réunions qu'il tient chaque année, mais, précise l'orateur, devront travailler sur des projets précis durant la période séparant les sessions du Comité central. A cet effet, Nabil Benabdallah a invité ses camarades membres de s'activer au sein des neuf commissions thématiques qui leur a proposées et qui constituent «un véritable réservoir et laboratoire d'idées et de production de concepts régissant le changement, et de suivi de tous les domaines de la vie politique, économique, sociale, culturelle, sociale et sportive… dont l'action gouvernementale». Régies par le statut du parti, ces commissions vont tenir leurs premières réunions prochainement et procéder à l'élection de leurs présidents, secrétaires et rapporteurs. Elles travaillent en coordination avec le bureau politique du parti. Une coordination regroupant les présidents des dites commissions va aussi voir le jour et travailler sous la direction d'un membre du bureau politique. Après la réussite éclatante de son congrès national et l'élection d'une nouvelle direction, le PPS est donc appelé au travail pour la concrétisation des recommandations et résultats du congrès. Celui-ci a appelé,, rappelons le, à l'amorce d'une nouvelle génération de réformes constitutionnelles, politiques, économiques, sociales et culturelles. Ces réformes, au vu du PPS, devraient permettre au pays de consolider sa transition démocratique.