En face de la situation préoccupante que traverse le tourisme marocain et, en particulier, la première station balnéaire du royaume, les opérateurs du secteur, aussi bien nationaux que régionaux, sont en passe de réfléchir sur les tenants et les aboutissants de cette déconfiture. Au-delà des contraintes d'ordre mondial, notamment les récessions qui frappent nombre de pays émetteurs et les conjonctures financières planétaires, on ne pourrait, en fait, taire les tares et les avatars du tourisme national, en termes de gestion et de gouvernance. Plusieurs facteurs spécifiques à notre système de conduite relèvent, en effet, de nos choix et de nos conceptions aléatoires et velléitaires. Afin de reconsidérer tous ces mécanismes multidimensionnels, l'Office National Marocain du Tourisme (ONMT) et la Fédération Nationale du Tourisme (FNT), en partenariat avec le Conseil Régional du Tourisme (CRT) d'Agadir Souss Massa Draa, comptent organiser les 06 et 07 avril 2012 à la salle de congrès Framissima, les Dunes d'or, les 2èmes Journées Professionnelles du Tourisme. Ces rencontres à grandes échelles constitueront une opportunité de repenser les stratégies en place, de favoriser l'échanger des analyses de la situation du secteur et de consolider la concertation autour des secteurs public et privé sur les actions de promotion et de se doter d'outils garantissant des actions commerciales plus efficaces. Il s'agit, effectivement de mener un débat sérieux, responsable et fructueux au sujet des grandes thématiques de l'heure et les questionnements majeurs sur les évolutions notables des marchés suite aux contextes géopolitiques actuels, les enseignements à tirer des bilans de 2011 et les attentes et les perspectives de l'année en cours, tout en se focalisant sur le tourisme interne, outil principal de la croissance et les nouvelles approches à développer, à la lumière de cette dynamique. Pour ce faire, une flopée d'intervenants tentera de mettre le doigt sur ces points d'actualités, en l'occurrence Ousmane N'diay, directeur régional pour l'Afrique de l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), Kamal Bensouda, président de l'Observatoire National du Tourisme et Hamid Addou, directeur de l'Office National Marocain de Tourisme. Par ailleurs, un parterre de professionnels, à travers un éventail de top synchro, amorceront une kyrielle de volets, notamment les Workshops, avec François Victor du cabinet Horwaths HTL et Abderrahim Oummani, président du CRT d'Agadir, les Eductours avec Azzedine Skalli, président de la commission Promotion à la FNT, les foires et salons, avec Virginie Ludmer, responsable des ventes en charge du Moyen Orient, Afrique du Nord, Asie et pacifique et Said Mouhid, directeur du CRT de Casablanca. D'autres thèmes sont prévus, animés par une panoplie d'institutionnels marocains, basée dans nombre de pays, particulièrement en Europe, notamment Hatim Gharbi en Allemagne et Bénelux, Jamal Boujrad au Royaume Uni, Aziz Mnii aux pays Scandinaves, Nchirah Naciri en Suisse, Abdellatif Achachi au Portugal, Essaid Kasmi en Espagne, Saad Bezzat en France, Jasia Sentissi en Italie, Chakib Ghadouani aux Etats Unis, Samir Soussi Riah en Russie, Fouad Hajoui, pays d'Europe de l'Est, Taib Khattab au Moyen Orient. Toutes ces allocutions mettront, sans doute, l'accent sur les opportunités qu'offre le Maroc à tous ces marchés émetteurs. Il n'en demeure pas moins que les échanges, dans ce sens, porteront, à coup sûr, sur les insuffisances matérielles et les entraves logistiques que vivent toutes ces antennes dont la plupart vivotent avec des moyens mis à leur disposition aussi dérisoires que lamentables. Au terme de ce rassemblement d'envergure qui mérite tout l'intérêt attendu, des recommandations seront exposées en vue de mettre les bouchées doubles pour des améliorations notoires. Il va sans dire que ces assises internationales qui draineront, certainement, un grand monde du domaine de l'hôtellerie, de la restauration, des agences de voyages…, permettront de réunir tous les opérateurs du secteur pour des objectifs s'articulant autour du développement escompté du secteur, en tant que levier primordial de l'économie nationale.