Ce week-end a marqué le retour à l'heure légale GMT. A partir du dimanche 8 août à minuit, les pendules ont été retardées de 60 minutes. Bye bye donc l'heure d'été GMT +1. Vous vous demandez pourquoi je parle de cela alors que tout le monde le sait, puisqu'on est mercredi. Parce que c'est le Ramadan, et déjeuner une heure plus tôt que prévu rassure plusieurs esprits qui auraient peut être du mal à résister à cette canicule qui nous brûle les poils de la peau! Mais bon, ne dit-on pas que plus on résiste, plus on peine à faire le Ramadan, plus on est gagnant le jour du jugement. Tenez bon frères et sœurs ! Le Ramadan est là et ça fait plaisir. La question qui se pose à l'instant est la suivante : Que devient le Marocain pendant le Ramadan ? Le Ramadan est bien l'occasion pour chacun d'entre nous de se retourner vers Dieu, d'appliquer la chariâa et de se maintenir à ce que nous demande notre religion. Mais (parce qu'il y a toujours un MAIS !) on a l'impression que si quelques uns s'appliquent par conviction, le reste le font par tradition ou par contrainte sociale. Au fur et à mesure que les années passent, que les ramadans se succèdent, et après observation des comportements et attitudes de certains de nos concitoyens durant ce mois saint, je me suis rendue compte qu'agressivité, impolitesse, stress, violence et même criminalité ont aussi leur place. Si vous allez au souk à titre d'exemple, vous n'échapperez pas à une scène de bagarre, une autre d'insultes et il y en aura bien d'autres. Une nervosité sans précédent s'installe et le climat est facilement brouillé. Ce mois est sensé être un mois de tolérance et de bienfaisance. On dit que durant le mois saint, les démons sont séquestrés, à voir ce qui se passe autour de nous on se dit qu'il y en a bien un qui se cache dans chacun d'entre nous ! Passons à présent aux habitudes, je conviens qu'il y a eu beaucoup de changements sur le comportement des Marocains et leurs attitudes notamment pendant le mois sacré de ramadan. Chez le Marocain s'est installé une culture de café et, malheureusement, pas l'inverse ! Les gens partent faire leur prière du Tarawih avant de rejoindre leurs amis sur les terrasses des cafés, souvent combles et bien sûr, sur les tables deux éléments indispensables : du narguilé et un jeu de cartes. Discussions superflues, débats inutiles, en gros, rien d'instructif. Culture de cafés donc et pas de cafés culturels, à quand le changement ? Sur ce, frères et sœurs, je vous souhaite un très bon ramadan !