La quatrième session du Comité Central du PPS n'aura pas dérogé à la règle. Elle s'est située dans le prolongement de l'esprit et de la lettre de la méthodologie de démocratie interne, partie intégrante de la culture de ce parti. Le PPS qui a fait sienne, depuis sa création, la nécessité de faire la part belle à l'expression de la différence et de toutes les sensibilités. Cette session, que tous les militants ont vécu avec un engagement certain et comme un moment de large concertation et de débat ouvert sur le fond des propositions présentées par le PPS à la commission nationale de révision de la Constitution, aura été un moment fort de la vie du parti. La réunion du CC aura été aussi une session de clarification et d'adhésion à l'approche préconisée par le parti pour aborder ce chantier crucial pour la nation. Les débats parfois houleux et passionnés qui ont animé cette quatrième session du CC a donné la preuve, encore une fois, que le PPS est un corps qui vit et qui donne à ses militantes et militants toutes les latitudes pour exprimer leurs points de vue et sensibilités, dans le cadre d'une gestion intelligente de la différence. Ce genre d'échange est un signe de bonne santé dans notre paysage politique en quête d'une mue qui le sortirait de l'état de stagnation dans lequel il s'est installé depuis un moment. La demande essentielle, à ce niveau, demeure celle d'impulser la dynamique nécessaire à même de permettre aux acteurs de ce paysage d'accompagner de manière dynamique et volontariste le processus d'élaboration concertée d'un train de réformes qui mettront définitivement le Maroc, dans la quiétude, sur le sentier de mise en place d'un projet de société moderne, démocratique et solidaire. Le PPS, au lendemain de sa création en 1943, a présenté un mémorandum avant-gardiste, par la voix de l'un de ses militants historiques feu Abdessalam Bourqia, et précisément en 1946, revendiquant l'élection d'une assemblée constituante qui devait se charger de préparer le texte de la Constitution et nommer le gouvernement devant rendre des comptes à cette même assemblée. Cette même demande a été confortée par feu Ali Yata, qui avait dans l'introduction de ce document, affirmé que notre peuple avait atteint un tel degré de maturité qui le mettait en posture d'élaborer, par lui-même, sa propre Constitution. Une demande, selon Ali Yata, qui donnait la preuve que cela exprime un haut niveau de mobilisation et d'aspiration populaire pour une véritable démocratie. C'est un véritable rendez-vous avec l'histoire que le PPS conçoit comme une opportunité singulière, en vue de conforter le fond de ses revendications portées durant tout l'itinéraire militant de ce parti durant plus de soixante dix années au service de la nation. Le communiqué final de Comité Central a, par ailleurs, tenu à saluer l'élan de mobilisation exprimé par certains mouvements sociaux, dont celui des jeunes du 20 février, aspirant à doter le Maroc de réformes avancées dans la perspective de la construction d'un projet de société démocratique préservant l'essentiel : le bien être et la dignité de notre peuple. Les amendements, les idées et les nouvelles propositions réalistes qui ont été avancées lors de la quatrième session du CC du PPS, ont été consignées officiellement et seront introduites dans le corps du mémorandum du parti comme à un complément au premier document livré en son temps. Les idées et propositions collectées et accumulées au cours de la tenue des différents forums participatifs organisés par le parti, à travers le territoire national, seront également versées au corpus de propositions afin d'enrichir le mémorandum du PPS et livrer à la commission nationale de révision de la Constitution, une offre réformatrice aboutie conforme aux idéaux de notre parti. AL BAYANE www.ppsmaroc.com/fr