Le corps a constitué, dans moult célébration populaires amazighes traditionnelles, un espace large pour l'expression de représentations opposées et contradictoires. Il est le réceptacle de forces transcendantales, et collecteur de symboles religieux et spirituels variés ainsi que de conceptions culturelles locales spécifiques. Il est aussi le lieu de la sacralité et de la souillure en même temps...Ce qui lui octroie une valeur éminente pour devenir le centre du jeu. Il est traité, dans ce cadre, avec mépris et humiliation : tantôt, il possède des forces spirituelles positives qui repoussent le mal et le négative, tantôt il est habité par des forces diaboliques à éviter et qui nécessitent une protection. Encore une fois, dans le corps, se mélangent ces valeurs et celles qui leur sont similaires. C'est un corps qui exprime la pluralité et l'ouverture, qui réconcilie le profane et le transcendantal, le terrestre et le céleste et se crée des occasions pour persister et se libérer des chaines de l'interdiction et de l'anathème.