Depuis l'été 2013, date à laquelle S.M le Roi avait envoyé une Lettre aux ambassadeurs, réunis en conclave à Rabat, et qui a défini les grandes lignes de la nouvelle diplomatie marocaine, il a été procédé à la nomination de nouveaux consuls et, tout récemment, à un mouvement, sans précédent, dans les rangs des ambassadeurs marocains à l'étranger et au renforcement du Ministère des Affaires étrangères par un ministre délégué. A l'application des nouvelles lignes de la diplomatie nationale, et pour conforter les récentes décisions marocaines déterminées, il fallait des diplomates engagés capables de traduire dans les faits, et sur le terrain, la nouvelle orientation et confirmer le nouvel engagement fort du Maroc dans le sens de la défense sans faille de son intégrité territoriale, de ses intérêts économiques, de son positionnement géostratégique et de la promotion positive de son image de marque, teintée par sa stabilité socio-politique, l'accélération de son émergence, la montée en puissance de son modèle économique et de gouvernance. Dans ce contexte, les taquineries n'ont pas manqué, sachant que les inimitiés que gère le Maroc de longue date sont connues. Il n'y a qu'à voir la frontière est, entré dans le Guiness comme la frontière la plus longtemps fermée au monde. L'Algérie, L'Union Africaine, La cour de justice européenne, et puis le SG de l'ONU, n'entendent pas de cette oreille que le Maroc soit un ilot de stabilité dans une région perturbée, fortement consommatrice de poudre au lieu de briques de construction et d'outils de développement. Un pays stable et en marche, construisant une co-émergence sud-sud inédite ne plait pas à tous. Il dérange. Il est combattu. Ouvertement par les ennemis et en sourdine par les soi-disant «amis». Y a-t-il, d'ailleurs, jamais autre que des intérêts en relations internationales ? Peu importe pour nos détracteurs que le Maroc soit un fondateur de l'OUA, peu importe ce qu'il fait de longue date en faveur de la paix en Afrique, au Kossovo, en Amérique Latine et ailleurs, peu importe sa mobilisation constante au sein des casques bleus, sa lutte sans merci pour la sécurité dans le Sahel et en méditerranée, sa stratégie unique en Afrique et dans le monde arabe en faveur des immigrés... Peu importe qu'il soit lié depuis des siècles, avec l'Europe et les USA par des accords multiples, dont les intérêts nationaux ne sont pas, d'ailleurs, toujours sauvegardés. Oui, à nouvelle donne, nouvelle stratégie. Le Maroc ne peut rester les bras croisés : certes, le dialogue encore et toujours avec ses partenaires traditionnels, le travail fort et patient au sein des organismes multilatéraux, mais aussi des accords de nouvelle génération, telsceux, multiformes, passésavec la Fédération de Russie. Et puis, le déploiement de lanouvelle diplomatie tout azimut, parlement, partis politiques, société civile, diplomatie économique, et surtout le renforcement constant du front démocratique intérieur, sur quoi se briseront toutes les tentatives de parasitage, d'où qu'elles viennent. La marche mastodonte des marocains le 13 mars dernier, prouve bien qu'une nation multiséculaire ne pourra être déstabilisée par des actes de fauteurs de troubles, censés être, qui plus est, des gardiens de la paix mondiale.