Relever les défis relatifs au secteur de l'eau dans la région de l'Oriental passe par la conjugaison des efforts de toutes les parties concernées afin d'accompagner l'essor de développement que connaît la région, a indiqué vendredi à Oujda, la ministre déléguée chargée de l'Eau, Mme Charafat Afilal. Les défis posés en matière d'eau dans la région de l'Oriental proviennent principalement de la rareté, de la fragilité et de l'irrégularité des ressources hydriques disponibles, a estimé la ministre qui s'exprimait lors d'une rencontre organisée par le Conseil de la région de l'Oriental en coordination avec le ministère délégué chargé de l'eau sous le thème "pour une politique hydrique intégrée dans la région de l'Oriental". Le ministère comprend les attentes relatives à ce secteur dans l'Oriental, et ce au vu du déficit enregistré dans plusieurs de ses zones, que ce soit au sud, au sud-est ou ailleurs, a-t-elle dit. Mme Afilal n'a pas manqué, à cet égard, de réitérer la détermination de son département de poursuivre la mise en œuvre de tous les chantiers relatifs à ce secteur, et ce à travers le soutien de la mobilisation des ressources hydriques de surface grâce aux barrages, à la prospection et à l'exploitation rationnelles des eaux souterraines, l'accès aux ressources hydriques non-traditionnelles, avec en premier lieu la réutilisation des eaux usées, sans oublier la poursuite de l'application des programmes de protection des inondations. Par ailleurs, la ministre a souligné que cette rencontre reflète la volonté commune de mettre en œuvre le choix national en matière de régionalisation avancée, et dont les dispositions octroient de larges prérogatives et moyens aux conseils élus des régions pour la gestion de la chose publique, ce qui nécessite l'instauration de relations nouvelles entre ces conseils et l'Etat, fondées sur le partenariat et la coordination pour réussir l'exécution des politiques publiques. De son côté, le président du Conseil de la région de l'Oriental, Abdenbi Bioui, a affirmé que le bassin de Moulouya est considéré comme l'un des plus importants bassins hydriques au Maroc, avec une superficie de 74.000 m2 et une importante population, signalant que ce bassin connaît une dynamique socio-économique croissante et un essor urbaniste dans l'Oriental qui concerne l'ensemble des secteurs, notamment agricole, touristique, industriel, ainsi que les infrastructures et les services, ce qui portera la demande hydrique à 1.400 km cubes à l'horizon 2030. Et de souligner, à cet égard, l'impératif de valoriser les ressources hydriques, rationnaliser leur exploitation et renforcer leur préservation à travers le suivi minutieux de la politique de stockage et de transfert des régions ayant un surplus vers celles qui souffrent d'un déficit, tout en oeuvrant à équilibrer l'offre et la demande croissante en eau. Quant au wali de la région de l'Oriental et gouverneur de la préfecture d'Oujda-Angad, Mohamed Mhidia, il a assuré que la région a besoin d'un soutien permanent et d'un accompagnement constant de la part des autorités gouvernementales, particulièrement dans ce secteur, à travers l'adoption d'une politique efficace et stricte de gestion des réserves hydriques disponibles. Dans ce sens, M. Mhidia a mis l'accent sur la nécessité d'investir tous les champs possibles pour permettre à la région de gérer de façon rationnelle les ressources hydriques, et ce dans le cadre d'un partenariat et d'une coopération entre l'Etat et la région pour acquérir l'expertise requise et les techniques indispensables à cet effet. Le wali a noté que les autorités territoriales de la région avaient fournies de grands efforts pour offrir cette matière vitale aux différentes population de la région, notamment dans les zones rurales, isolées et frontalières, se félicitant des résultats satisfaisants qui ont permis d'atteindre des taux élevés d'approvisionnement en eau potable.