Au lendemain du sit-in organisé par des journalistes et militants des droits de l'homme pour exprimer leur soutien au secrétaire général du Syndicat national de la presse poursuivi en diffamation, le ministre de la Communication a présenté un rapport plutôt «positif» sur la liberté de la presse. Pour le ministre, «2015 a été une année exceptionnelle en matière de promotion de la liberté de la presse, de renforcement de la pluralité et de la protection des journalistes». Il attribue ces avancées au renforcement de l'arsenal juridique, citant notamment l'adoption en Conseil de gouvernement du projet de loi sur la presse et l'édition dont certaines dispositions ont pourtant été critiquées par le syndicat national de la presse marocaine et la fédération marocaine des éditeurs. Quoi qu'il en soit, le ministre assure que le texte comporte une série de mesures en faveur de la profession. Il indique notamment que seule la justice pourra décider l'interdiction d'un journal ou d'un site d'information. A cela s'ajoute la suppression des peines privatives de liberté et leur remplacement par des amendes. El Khalfi fait également valoir que «les médias ne pouvant pas s'acquitter d'une amende ne seront pas soumis à la contrainte physique». Parallèlement, le projet de loi garantit le droit d'accès des journalistes à l'information, conformément à l'article 27 de la Constitution. En cas de refus, le journaliste peut engager une poursuite judiciaire contre l'administration concernée. Par ailleurs, le texte comporte des garanties pour protéger les professionnels du secteur. Il garantit notamment la protection juridique du secret des sources. En attendant que le Parlement approuve cette disposition, El Khalfi a fait savoir qu'aucun journaliste n'a été contraint de divulguer ses sources en 2015. De même, «aucun journaliste n'a été mis sous surveillance ou sur écoute». L'année écoulée s'est également caractérisée par le recul du nombre de jugements dans les affaires afférentes au secteur de la presse et de l'édition, passant de 56 en 2014 à 24 jugements dont 14 acquittements, annulation ou incompétence. En dépit de ces avancées, le secteur continue à faire face à plusieurs obstacles. En tête, «la faible solidité du modèle économique de certains médias», constate le ministre. En cause, «une baisse des investissements publicitaires». Face à cette situation, la tutelle a doublé l'an dernier le montant des subventions consacré aux médias pour passer à 60 millions de DH en 2015 contre 42 millions de DH en 2012. «L'indépendance des supports ayant bénéficié de cette subvention a été respectée», est-il indiqué dans le rapport. H.B. Les femmes de plus en plus présentes Le rapport livre un diagnostic sur la présence de la femme dans les médias audiovisuels en 2015. Selon ce document, les interventions des personnalités publiques féminines dans les journaux télévisés ont enregistré une évolution au cours de la deuxième phase de 2015. En effet, leur présence dans l'ensemble des médias audiovisuels a atteint 10% en 2015, contre 9,83% un an auparavant. Pour le ministre, «2015 a été une année exceptionnelle en matière de promotion de la liberté de la presse, de renforcement de la pluralité et de la protection des journalistes». Il attribue ces avancées au renforcement de l'arsenal juridique, citant notamment l'adoption en Conseil de gouvernement du projet de loi sur la presse et l'édition dont certaines dispositions ont pourtant été critiquées par le syndicat national de la presse marocaine et la fédération marocaine des éditeurs. Quoi qu'il en soit, le ministre assure que le texte comporte une série de mesures en faveur de la profession. Il indique notamment que seule la justice pourra décider l'interdiction d'un journal ou d'un site d'information. A cela s'ajoute la suppression des peines privatives de liberté et leur remplacement par des amendes. El Khalfi fait également valoir que «les médias ne pouvant pas s'acquitter d'une amende ne seront pas soumis à la contrainte physique». Parallèlement, le projet de loi garantit le droit d'accès des journalistes à l'information, conformément à l'article 27 de la Constitution. En cas de refus, le journaliste peut engager une poursuite judiciaire contre l'administration concernée.