Après trois mois de retard des pluies ayant occasionné un déficit pluviométrique de plus de 50% par rapport à une campagne normale, la sécheresse frappe de nouveau et met l'agriculture et le cheptel en péril dans tout le pays. En fait, les zones pluviales ou bour constituent environ 85% des surfaces agricoles utiles, ce qui impacterait la croissance économique et aurait des répercussions sociales sur le monde rural : faible production agricole, faiblesse des revenus, chômage, paupérisation, sous-alimentation, exode rural, etc... En fait, les zones pluviales ou bour Les pluies reçues depuis le début de l'actuelle campagne agricole ont été trop faibles, à tel point que les céréales et autres cultures pluviales semées en novembre sont quasiment perdues. La situation dans le milieu rural devient de plus en plus préoccupante aussi bien pour les cultures pluviales que pour le cheptel et les agriculteurs. La sécheresse touche plus de 7 millions d'hectares de cultures de base comme les céréales, les fourrages et les légumineuses. Le couvert végétal dans les parcours est absent mettant en péril plus de 20 millions de têtes d'animaux divers. A vrai dire, la situation agricole s'aggrave de plus en plus et l'inquiétude bat son plein du côté de tous, particulièrement chez les fellahs qui pratiquent des cultures vivrières dans les zones bour. Face à cette sévère sècheresse, les agriculteurs sont démunis et attendent les indemnisations des assurances et les aides de l'état qui tardent à venir. Certains n'ont plus les moyens pour installer les cultures de printemps. Les éleveurs tirent la sonnette d'alarme. Les revendications sont claires : les aides de l'état et le contrôle des prix des aliments de bétail qui ont grimpé d'une manière irraisonnable puisque les grains d'orge et de maïs ainsi que le son ont dépassé les 3 DH le kg. Les bottes de paille ont dépassé les 30 DH. Dans sa réunion du 4 Janvier 2016, le bureau politique du PPS a abordé en premier lieu le retard qu'accusent les pluies et ses effets néfastes sur la campagne agricole, en particulier sur les cultures d'automne et le secteur de l'élevage. Le PPS appelle à ce propos les pouvoirs publics concernés à prendre toutes les mesures urgentes nécessaires pour soutenir les petits agriculteurs et les protéger de l'exploitation des spéculateurs et des intermédiaires et les accompagner durant toutes les étapes du processus de production agricole et animale, dont la subvention des prix des aliments pour le bétail et l'orientation vers des cultures alternatives tout en veillant sur la valorisation du produit et sa commercialisation dans des conditions optimales.