La campagne céréalière a entièrement raté son cycle de croissance. L'absence de pluies depuis le mois de novembre dernier est jugée fatale pour la saison agricole 2015/2016. Les rendements cette année seront des plus faibles et le fardeau de la sécheresse pèse, aujourd'hui de tout son poids sur le moral et le budget des agriculteurs. La campagne agricole est déclarée officiellement compromise. La situation devient alarmante à cause du manque de pluies et des effets de la sécheresse qui s'emparent des champs agricoles situés dans les zones Bour. L'espoir qui a nourri il y a quelque temps les esprits des fellahs, celui de voir venir des précipitations au cours de ce mois de janvier, s'est tout simplement évaporé. L'inclémence du ciel agit de tout son poids sur le quotidien du milieu rural. Les temps sont durs pour les petits fellahs qui se trouvent dans l'obligation de vendre une partie de leur cheptel. La flambée des prix des aliments du bétail qui a presque triplé en un laps de temps réduit est à l'origine de cette décision. A titre indicatif, la botte de paille coûte aujourd'hui 30 dirhams contre 10 dirhams auparavant. Pareil pour les prix de l'orge et du son qui ont plus que doublé. La détresse de la communauté des petits agriculteurs est patente et d'aucuns estiment que ce fameux plan de sauvetage ou plan anti-sécheresse ne servira plus à grand-chose. Le mal est déjà fait et la campagne céréalière est quasiment ratée. Même de probables précipitations dans les jours à venir ne sauveront pas les cultures sinistrées d'automne.