La nouvelle est tombée, d'un seul coup, aussi triste qu'abrupte : le cinéaste Ettore Scola est décédé dans une clinique romaine... Mais si ce nom ne dit que très peu ou rien du tout à la jeunesse d'aujourd'hui, ce n'est pas notre cas à nous autres, jeunes des années soixante-dix du siècle dernier, car le nom de ce grand cinéaste nous a accompagné, durant longtemps et ce, à un moment où les virées au cinéma avec copains et copines étaient légions et occupaient une grande place dans nos emplois du temps respectifs. Mais qui était donc que ce curieux personnage ? Ettore Scola, né le 10 mai 1931 à Trévico en Italie, s'était d'abord inscrit à la Faculté de Droit, mais manifestant un intérêt particulier pour la caricature, il va commencer à collaborer avec la revue humoristique «Marc'Aurélio» à l'instar de Fédérico Fellini ou encore Scarpelli. Puis, laissant tomber ses études de Droit à partir des années cinquante, notre bonhomme va s'essayer à l'écriture de scénarioset collaborer ainsi à l'écriture des scripts de plusieurs dizaines de films entre 1950 et 1964-sans trop grande renommée toutefois – à l'instar de «Deux Nuits avec Cléopâtre» avec Sophia Loren comme actrice principale ou encore de «Toto dans la lune qui relateles tribulations d'un comique napolitain. Il ne faut pas, néanmoins, oublier la participation d'Ettore Scola aux scénarios des premiers grands films de Dino Risique furent «Le Fanfaron», «Les monstres» ou encore «La marche sur Rome» et rappeler, également, qu'il avait aussi dirigé ces monstres sacrés du cinéma italien de l'époque que furent Sophia Loren et Marcello Mastroianni et ce, notamment dans le célèbre «Une journée particulière» à l'affiche au Festival de Cannes de l'année 1977 ou encore les fameux «Affreux, sales et méchants» et «La Terrasse» avant d'intégrer le cercle prestigieux des réalisateursde l'époque puis de s'engager dans les rangs du Parti Communiste italien et de se voir même confier, en 1989, le portefeuille du Ministère de la Culture, dans ce qu'il était convenu d'appeler à l'époque «le cabinet fantôme» formé, en ce temps-là, par les dirigeants communistes italiens. Ainsi, comme l'ont annoncé son épouse et ses filles, le cœur de celui qui a incontestablement régné sur le cinéma italien des années soixante à la fin du siècle dernier, a «cessé de battre par fatigue» dans une clinique de la capitale italienne en ce mardi 19 Janvier 2016.