Il ne fait de doute que les structures de production s'assignent une mission nodale dans le développement national. De prime abord, il convient de définir le concept de moyenneet petite entreprise dont l'effectif varie entre deux cents et cinqemplois, selon la capacité, l'investissement et la nature de chaqueunité. S'appuyant sur des faits tangibles de la réalitéentrepreneuriale dans notre pays, il importe également de mettre en exergue lecontexte économique général dans lequel évoluent nos petites etmoyennes entreprises, tout en mettant l'accent sur la place de choixqu'elles occupent dans le tissu développemental marocain. Eneffet, dans une conjoncture globale marquée de complexité, du fait desretombées inévitables de la récession financière mondiale, l'entreprisemarocaine trouve toutes les peines du monde à s'affirmer. Dans cesens, il serait judicieux de renforcer davantage le dynamisme desentreprises, par le truchement de coups de pouce incitateurs, tout enactivant les conventions du libre-échange dont le Maroc n'a pasbeaucoup profité, jusqu'ici. Il faut bien dire, à cet égard, quel'entreprise marocaine, pour la plupart, ne parvient pas à semoderniser, s'organiser et se structurer pour devenir plus compétitiveaussi bien à l'échelon national que mondial. D'autre part, il va sansdire que la concurrence déloyale, occasionnée par la spéculation et lemonopole nocifs, rend la vie plus dure aux petites et moyennesentreprises. C'est la raison pour laquelle, il va falloir mettre enplace l'effectivité des mécanismes de contrôle et de répression deplus en plus rigoureuse, de manière à dissuader les contrevenants etles dépravateurs dont regorge le paysage entrepreneurial marocain.Dans le même ordre d'idées, il est à souligner que l'essor despetites et moyennes entreprises est indissociablement lié auxévolutions du climat interactif de l'économie nationale. A cet effet, il est loisible de mettre en valeur l'importance vitale des PME dans une économie émergente, axée essentiellement sur la production « légère » (immobilier, transformation, textile...), dans les diverses unités agricole, industrielle, halieutique, commerciale...Cette diversité quoique limitée et peu qualifiée instaure les aspects notoires d'une culture d'entreprise et les ramifications d'une prépondérance agissante au niveau des régions du royaume. Ces atoutsrehaussent sensiblement la présence entrepreneuriale dans l'économienationale, mais avec des valeurs ajoutées qui ne répondent paspleinement aux attentes escomptées. En fait, la situation économique du pays dont lescontraintes sont multiples, vacille au niveau des grandes orientationsstratégiques, d'autant plus que notre pays s'est engagé dans lesrouages de la mondialisation. Les limites des politiques publiquessectorielles sont saillantes dans nombre d'axes, notamment le planMaroc vert dont les défaillances sont criardes en termes de protectionalimentaire intérieure. Les dysfonctionnements commerciaux sontégalement visibles, puisque les importations sont nettement tropsupérieures aux exportations, en dépit de la haute technicité utiliséeet de la qualification de la main d'œuvre. Par ailleurs, il estconstaté pareillement que l'industrie, malgré l'essor enregistré dansbien des cas, est restée dans une logique de sous-traitance, sans sehisser au registre de l'industrialisation performante.