La région d'Imouzzer des Ida Outanane, s'érige, incontestablement, en site le plus prisé de cette zone montagneuse, pour randonnées des environs d'Agadir qui mène au cœur du pays des Ida Outanane, groupement de tribus amazighes, qui ne s'est annexé au pouvoir central, qu'en 1927. Placée aux alentours de l'extrême ouest du Haut Atlas, qui surplombel'océanAtlantique aux environs du Cap Ghir, le relief est marqué par de hauts plateaux calcaires parsemés de gorges à la végétation variée qui lui offre un charme surnommé «vallée du paradi». Particularités Trôné à 1250 m d'altitude, les maisons blanches du village d'Imouzzer donnent sur une large cuvette renfermée par une belle palmeraie. L'apiculture constitue l'une des activités principales des populations du village, dont le miel aux arômes de fleurs, de thym, de lavande ou de cactus est connu pour son originalité dans l'ensemble du Maroc. La production annuelle est estimée à environ 120 tonnes. Aux bords des routes, et dans de nombreuses failles, le miel est vendu en pot de 150 g à 1 kg. Le miel de thym, très estimé par sa distinction, est le plus cher.Le souk hebdomadaired'Imouzzer a lieu tous les jeudis. Cascades Depuis Imouzzer, une route goudronnée arpente en trait sur 4 km avant d'atteindre la palmeraie et ses cascades en activité uniquement des mois de janvier à mars.Au niveau du guet, un chemin sous l'ombre par les palmiers, oliviers et amandiers, se faufile à travers les champs irrigués jusqu'aux cascades giclant sur plusieurs niveaux en s'écoulant le long des parois abruptes de la roche. La plus grande d'entre elles, lisse, est blanchie par un dépôt de roche calcaire, lui donnant son surnom de « voile de la mariée ». Les bassines naturelles, abreuvées par les cascades, jaillissent en autant de piscines aux eaux claires et... bien fraîches. Contraintes et déficits «Le malheur ne vient jamais seul !», dirait la fameuse citation. Cela conviendrait parfaitement à une commune rurale, telle Imouzzer Ida Outanane, à quelques 70 kilomètres au nord d'Agadir. En effet, onne cessera d'allouer le potentiel pittoresque de cette région, priséepar ses sites naturels de haute notoriété. En parallèle, on nen'arrêtera pas non plus de déplorer les déficits caractérisés dont souffre cette zone envoûtante, en termes d'infrastructure de base etde...gouvernance. S'agissant, en fait, de gestion, d'aucuns s'indigneraient de la démission du conseil communal qui ne fait absolument rien de bon pour l'expansion et la prospérité de la collectivité. Bien au contraire, on constatera, non sans désolation, la subsistance des déficiences et des dysfonctionnements, au niveau des affaires courantes de la commune. Alors que les opportunités de relance d'un patelin bourré de ressources et capacités, ne manquent point. Au lieu de s'atteler à une réelle ébauche de redressement, axéesur l'approche inclusive et une stratégie d'action claire et efficiente, le chef de file communale est absorbé par ses occupations personnelles, en compagnie de ses acolytes qui profitent de l'aubaine pour étendre, encore de plus belle, ses voracités foncières dansl'illicéité. Pratiques de vengeance En revanche, le nouveau/ancien/éternel président ne daigne guère, sous l'effet du caprice, de s'en prendre aux « indésirables » qu'il ne porte pas dans soncœur, en spoliant leurs bien, cas du terrain annexé illicitement ausiège de la commune. Ce délit a été sanctionné, il y a quelques temps, parune condamnation de la jurisprudence qu'il ne parvient jamais àdigérer. Aveuglé par la rancune, il n'hésita pas à refuser desdemandes d'autorisation légitime, émises par ses rivaux jurés, sansaucun motif valable ni acceptable. On ne tolérera pas, bien entendu,ce comportement ségrégatif, devenu monnaie courante au quotidien d'unresponsable représentatif dont les retombées sont aussi néfastes queridicules. Loin de lui tout souci civique pour la commune, il passe latotalité de son temps à s'occuper de tout sauf les intérêts communs. Protection de l'environnement En ces moments des cris pour la préservation de l'écosystème et de la priorisation du développement durable, le conseil communal d'Imouzzer s'adonne à une réelle campagne d'extermination des arbres. Cette opération suscite un véritable tollé par les populations de ces localités, réputées pour la verdure et la nature. On croit savoir que nombre d'acteurs de la société civile a déjà saisi les responsables concernés. Naturellement, le président sensé procéder à la sauvegarde de l'écologie et de faire face à tous ceux et celles qui se permettrait d'y porter préjudice, se montre indifférents à ces forfaits. Valorisation En dépit de l'aspect prisé de ce site de haute qualité naturelle, il est à constater que peu d'intérêt lui porté par aussi bien par les décideurs locaux que nationaux. Hormis quelques sursauts au niveau des accès, il faut reconnaitre que le site est abandonné à son sort, alors qu'il pouvait jouer un rôle essentiel dans la promotion du tourisme d'écologie. A ce propos, on pourrait bien aménager toute cette localité riche en ingrédients naturels, par des réalisations touristiques, des événements étalés sur toute l'année, des opérations de promotion et de marketing de ces lieux pittoresques... Le festival du miel Certes, chaque année, on organise un rendez-vous, baptisé « festival du miel ». Un événement traditionnel qui vise essentiellement à soutenir les apiculteurs à vendre leurs produits. Mais, cette manifestation reste en deçà des attentes de cette commune à potentiel non exploité. Il serait alors plus judicieux de hisser cette activité à un registre plus performant, de nature à l'émerger en festivité à la fois touristique, patrimoniale et divertissante. Pour ce faire, il est loisible d'investir dans les infrastructures de base, tout en rappelant à l'ordre le conseil communal défaillant qui ne cherche, de l'avis de tous, que son intérêt personnel, à travers des manœuvres illicites. Il est donc du devoir des responsables institutionnels du département de tutelle, des autorités locales, du conseil préfectoral, des élus de la région du Souss Massa...de faire en sorte que ce site soit protégé, valorisé, aménagé, préservé des prédateurs locaux, notamment ceux de la commune. Il est donc impératif de secouer cette situation qui ne fait qu'empirer, au niveau des décideurs, de la société civile et des institutionnels. La région d'Immouzzer Ida Outanane est trop saisissante et porteuse pour la laisser moisir dans l'abandon et la désuétude, parce que des capricieux de la commune rurale y évoluent comme bon lui semble.Il va alors falloir mettre un terme à ces conduites aussi dérisoiresqu'enfantines, pour l'intérêt des citoyens et citoyennes de ces localités huppées, en continuelle excusion. Une grosse émeute des jeunes de la commune rurale d'Aourir, relevant de la préfecture d'Agadir Ida Outanane, s'est déclenchée, lundi dernier, devant le siège de la commune. En effet, des dizaines de jeunes de cette contrée précaire se sont manifestés, en arborant des slogans et des banderoles d'indignation et d'aigreur. Ces cohortes de révoltés se sont attroupées à l'entrée de la commune en donnant de la voix encore plus davantage. Ces jeunes qui se manifestent aujourd'hui ne sont pas apparemment encadrés par quelconque organisme, expriment leur colère, sans, pour autant, faire appel à des pratiques de violence ni de casse, comme on a peut-être, l'habitude d'appréhender dans de telles manifestations. Y a –t-il quelqu'un derrière ces manifestants ? Pas tout à fait sûr, mais, il n'y a pas de fumée sans feu, dirait l'autre ! En tous cas, ces jeunes ont eu l'idée et l'initiative de s'exhiber dans les rues pour dire leur exacerbation, haut et fort, sans crainte ni dérobade. Pourquoi ont-ils ponctué leur mouvement protestataire devant les locaux de la commune rurale d'Aourir dont la majorité est conduite par le PAM ? Loin de toute polémique politicienne, c'est une question qui sort de la bouche de nombre d'observateurs, car c'est la première que les jeunes s'insurgent face à l'indifférence. Examinons bien les doléances brandies par les jeunes à qui voudrait les entendre ! Ils parlent de la situation chaotique dans laquelle se trouve cette localité périurbaine. On citera dans ce sens, l'absence du réseau d'assainissement dans la majeure partie des quartiers, ce qui rend infernale la vie des populations, étouffées par les odeurs nauséabondes, la prolifération des constructions anarchiques et non réglementaires, l'inexistence des dallages dans la plupart des passages piétons, l'absence des terrains de sport, des aires de repos et des espaces verts pour les jeunes et les enfants des différents quartiers, l'insuffisance des transports en commun, en particulier scolaire, notamment à Asersif, le surpeuplement du collège Al Maouz, ce qui nécessite la création d'un autre collège pour alléger cette surabondance...Autant de requêtes levées par ces jeunes dans leurs revendications légitimes. Une grande banderole résume un peu tous leurs soucis : « L'exclusion et la marginalisation, jusqu'à quand ?». On dira enfin que ces jeunes s'en prennent aux décideurs locaux, plus particulièrement le conseil communal d'Aourir qui, à l'instar de son prédécesseur, n'est pas prêt à vaquer aux problématiques de la commune et aux attentes des citoyens. Il va sans dire que ces jeunes, à supposer que leur mouvement soit spontané, devraient donner l'exemple aux adultes, au niveau des institutions légales et responsables, pour sortir de la léthargie et acculer ces décideurs à sortir, à leur tour, de leur coquille.