La Route du Miel Des oasis et des palmiers Une vallée cachée derrière le haut de la montagne Imouzzer, un magnifique site d'oasis et palmiers. Au centre de ces palmiers, un jardin botanique naturel surnommé « la vallée du paradis ». L'apiculture est une des activités principales des habitants du village de la région, la fête du miel d'Imouzzer a lieu en général au début du mois de Mai. La grande boucle Agadir-Imouzzer-Bigoudine-Agadir, totalise 210 km. Mais dès 35 km au sortir d'Agadir, le dépaysement est déjà total : montagnes, canyons, cascades, palmeraies et villages perdus dans la montagne. Prendre la route d'Imouzzer, c'est prendre la route d'une nature généreuse et sauvage. Canyons et cascades En quittant Agadir par la route d'Essaouira, prendre à droite pour aller à la découverte du village de Aourire, et se laisser guider par la route goudronnée récente. Au départ, le chemin s'engage entre les monts calcaires jaunes qui se zèbrent plus loin d'arêtes brunes, témoignage des formidables séismes qui ont soulevé ces couches géologiques. Après le col d'Issi, c'est une plongée vers la grande palmeraie de Tamzerghout qui attend le visiteur, là où se côtoient palmiers, bananiers, oliviers et orangers. Dans cette descente, tout au long du parcours, des échoppes présentent de nombreux fossiles dont les très fameuses ammonites d'Imouzzer des Ida-Outanane. Avant de reprendre de l'altitude, la voie s'engage sur une dizaine de kilomètres le long de laquelle s'ouvrent des failles qui débouchent sur des oasis, des canyons, des villages, des sources ainsi que des piscines naturelles qui sont appelées « marmites des géants ». Puis on parvient enfin au village d'Imouzzer, doté d'un superbe point de vue, et où l'on découvre les fameuses cascades que les habitants ont baptisées « le voile de la mariée ». La route continue ensuite jusqu'à Bigoudine, un petit village très pittoresque puis rejoint la voie nationale qui mène jusqu'à Agadir. Découvrir les fossiles Il y a 70 millions d'années, la mer recouvrait alors toute cette région. Les couches géologiques se sont redressées au fil des temps pour laisser place à cette chaîne montagneuse, emportant à plus de 2000 m d'altitude les dépôts de sédiments marins. Il est, de ce fait, très courant de trouver lors de randonnées des fossiles d'huîtres, de moules ou bien d'autres coquillages datant du crétacé. Les fameuses ammonites d'Imouzzer sont des coquillages qui peuvent atteindre 60 cm de diamètre. Elles ont peuplé toutes les mers du monde voilà plus de 100 millions d'années. Arganiers, caroubiers, euphorbes L'arganier, arbre endémique de la région, est omniprésent. Il est accompagné de caroubiers, d'oliviers sauvages, dont les fruits sont très appréciés par les chèvres nomades. Les euphorbes qui recouvrent les dalles rocheuses produisent un latex blanc qui est à l'étude pour servir de base à un recyclage des déchets ménagers en compost, destiné à l'agriculture. Le miel de thym La région est réputée pour sa production de miel de thym, le plus parfumé. Les agriculteurs le produisent encore de façon traditionnelle faisant ainsi de ce produit un miel de grande qualité. Hebergement et randonnées Un hôtel de charme vous accueillera à Imouzzer, idéalement bâti sur un point de vue unique, « l'hôtel des Cascades » est un lieu de logement incontournable dans la région. Des balades et randonnées sont organisées aux alentours, à dos d'âne ou à pied. De petits gîtes répartis dans la région pourront servir de refuge pour les adeptes du trekking qui souhaitent prolonger leur séjour dans le pays des Ida-Outanane. La vallée du Paradis Surnommée aussi la vallée verte .. elle est l'idéal pour les amoureux de la nature et les beaux paysages. On prend la route des cascades d'Imouzzer au nord d'Agadir (la route du miel), ça longe les gorges de Oued Tamraght .. là ou l'eau coule tout le temps et la verdure est permanante .. (les Arganiers, les Oliviers, les Cactus, le Laurier rose sauvage, le Thym ...) Les hippies la fréquentaient dans les années 1960-70. Certaines traces restent encore de leur passage et quelques personnes pourront vous parler de cette époque aujourd'hui révolue. La légende veut que Jimmy Hendrix en personne aurai visité les lieux ! Les Routes de l'arganier Chtouka Aït Baha, Sidi Ifni et Tiznit Un patrimoine qui reste à découvrir renfermant un potentiel touristique, socioculturel et biogéographique La province de Chtouka Ait Baha possède une large forêt d'Arganiers et l'agriculture y est largement développée. On y trouve les magnifiques « Igoudars » qui veulent dire les greniers des Kasbahs en langue amazigh. De nombreux vestiges d'anciens villages, en sorte de murailles, donnent lieu à des moussems qui sont organisés au cours de l'année qui montrent toute la richesse et la magie de la culture et du folklore berbère de la région. A l'approche des premiers contreforts de l'Anti-atlas, sur un plateau sec et caillouteux se trouve Tiznit ( à 91 km). Tiznit, berceau des bijoux berbères La ville de Tiznit s'est forgée une large réputation autour du commerce de de bijoux berbères et autres en or et en argent dont les prix défient toute concurrence. Un tour dans son souk aux bijoutiers est donc recommandé à tous les adeptes. La ville possède le port de Sidi Ifni où on peut trouver toute sorte de poissons frais. Une ville très connue par ses nombreux artisans et ses plages de Mirleft et Sidi Ifni. Tiznit, baignée de jardins, fut longtemps une place administrative, siège d'une garnison fortifiée, non loin du débouché de l'oued Massa en plaine et à l'entrée du passage qui mène vers le Drâa par le plateau de l'Akhssas. L'entrée de la ville de Tiznit se fait par la porte Bâb Oulad Jarrar. Six kilomètres de murs couleur ocre délimitent cette cité à l'allure ancienne dont les rues longent les remparts qui mènent au souk des bijoutiers. La promenade sur les remparts, notamment depuis Bab Targua, permet de découvrir une superbe palmeraie et une source naturelle qui fait fonction de lavoir Mirleft réputée pour ses plages La route de Tiznit à Mirleft offre le paysage d'une côte atlantique qui longe, jusqu'à Sidi Ifni, un littoral dont les falaises abruptes des derniers contreforts de l'Anti-Atlas semblent se jeter dans l'océan. Les plages de Mirleft, très fréquentées par les pêcheurs, forment des sites dans lesquels la nature reprend ses droits. A partir du village, on peut admirer les ruines d'un fort édifié en 1935 qui abrite aujourd'hui une petite auberge. Sidi Ifni, mélange de cultures Sidi Ifni, longtemps convoitée par les puissances coloniales, devint espagnole en 1859 avant d'être restituée au Maroc en 1969. Petit hameau bâti autour d'un marabout au débouché d'un oued, Sidi Ifni prit alors le faciès d'une ville qui garde les traces d'un passé colonial dans son architecture. Cette ville, qui vivait du commerce né de son statut de zone franche, fonde de nos jours son activité sur la pêche. Une multitude d'autres circuits sont à découvrir. L'arrière - pays d'Agadir vaut bien le détour… Photos : Marc d'Haenen