- Seddiki : le parcours exceptionnel du défunt mérite qu'on l'enseigne aux jeunes - El Ghazzali : le président de l'UNIM, un grand rassembleur Le ministre de l'emploi et des affaires sociales, Abdeslam Seddiki, qui représentait le chef du gouvernement (en mission à l'étranger), lors d'une cérémonie pleine d'émotions et de recueillement, organisée vendredi à Rabat, à titre posthume à la mémoire de feu Abdellah Saidi, ancien président de l'Union nationale des ingénieurs du Maroc (UNIM), décédé le 22 Octobre dernier, a affirmé que le parcours exceptionnel du défunt, en tant qu'étudiant excellent et chercheur distingué ainsi qu'en tant que militant et homme respecté de tous, mérite qu'on l'enseigne aux générations montantes en manque d'inspiration. Natif d'une région lointaine (Foum Zguid, Tata), le défunt est titulaire d'un doctorat d'ingénieur en écologie d'aménagement des forêts. Il a occupé différents postes de responsabilité dont le dernier en date est celui de directeur régional des eaux et forêts à Kénitra. Sur le plan associatif, il avait été élu président de l'UNIM pour le mandat 2008-2012, lequel mandat a été marqué par l'adoption d'un nouveau statut amélioré des ingénieurs. Après avoir présenté ses condoléances les plus attristées à la veuve du défunt, aux membres de sa famille et à ses compagnons de lutte au sein de l'UNIM et ailleurs, le ministre a indiqué que la disparition de feu Saidi est une grande perte non seulement pour les siens, mais également pour tout le pays, privé à jamais de ses services. Le parcours de feu Saidi est riche en enseignements et leçons qui font de lui un modèle à suivre par les générations montantes, selon le ministre, estimant que des gens de cette trempe sont de plus en plus rares. C'est pourquoi, le défunt restera toujours présent par ses réalisations dans la mémoire de ses collègues et de tous ceux qui l'ont côtoyé, a-t-il ajouté. Intervenant au nom du comité d'organisation, Morad El Ghazzali, coordonnateur du Forum de l'ingénieur de la modernité et du progrès (PPS) et ami du défunt, a souligné que le décès de feu Saidi est une grande perte d'un homme de principes porteur de nobles valeurs , d'un rassembleur des contradictions et contrastes, d'un travailleur acharné et sérieux dont la droiture et l'honnêteté d'esprit forcent le respect de tout le monde, amis et adversaires. Politiquement engagé dès son jeune âge, il n'a jamais cédé au chantage ou à l'opportunisme comme il en avait administré la preuve durant tout son combat pour le bien de l'ingénierie marocaine, l'amélioration de la qualité des formations, la défense des intérêts des professionnels et l'adoption d'un nouveau statut de la profession. En tant que président, il avait brillement joué son rôle, lui qui se distinguait par sa grande capacité de gérer les différences et les contrastes, un rassembleur ayant réussi à trouver un terrain d'entente entre tous les ordres d'ingénieurs, qui reconnaissent en lui l'initiateur d'une véritable école Saidi en matière de gestion et de défense des affaires de la profession. Très émus et touchés par la disparition cruelle de leur camarade, nombre d'ingénieurs ayant connu de très près le défunt, ont présenté des témoignages poignants sur la vie de feu Saidi. Pour Aziz El Hilali comme pour AbdelhakArabi ou Baâli, la disparition de feu Saidi est une perte d'un militant exemplaire pour la démocratie, la liberté et le respect des droits de tous dont les ingénieurs. C'était un homme d'écoute, respectueux des avis de tous et décisif quand il s'agit de prendre telle ou telle décision, a-t-il dit, appelant à baptiser de son nom un amphithéâtre dans un établissement d'ingénieurs. Quant à AbdelhakArabi, il s'est arrêté surtout sur le rôle décisif du défunt dans l'amendement du statut des ingénieurs, lui qui dirigeait le combat et menait avec courage les négociations avec le gouvernement, sans jamais céder devant les pressions, les manœuvres et les coups bas.La liberté et la dignité constituaient l'objectif majeur de son combat, a-t-il dit. D'autres compagnons de lutte du défunt ont également présenté des témoignages, dont la présidente en exercice de l'UNIM, BadiaâAârab, qui a réaffirmé l'engagement de l'organisation de poursuivre l'œuvre du défunt et qui a fait savoir par ailleurs que le prochain sommet de l'UNIM portera le nom de Abdellah Saidi.Cette cérémonie a été marquée par la présence de secrétaires généraux de partis politiques, de représentants d'organisations partisanes et syndicales ainsi que par la présentation d'un documentaire émouvant sur la vie du défunt.