Abdellah Saidi, président de l'Union nationale des ingénieurs marocains (UNIM), a annoncé que la commission administrative de l'organisation devrait évaluer la situation actuelle et prendre les décisions qui s'imposent pour répondre au blocage du dialogue avec le gouvernement et à la décision de limogeage du président de l'UNIM de son poste de directeur régional des eaux et forêts de la région du Gharb Chrarda Bni Hssen. Intervenant lors de la conférence de presse donnée mercredi, Saaidi a réitéré son engagement de continuer le combat pour réhabiliter le statut de l'ingénieur marocain et élever le métier de l'ingénierie nationale. «Aucun obstacle où mesure arbitraire ne pourra arrêter notre lutte» a-t-il insisté. Il a affirmé que l'UNIM se bat, notamment, pour la révision des critères retenus par les responsables pour prendre des décisions de nomination ou de limogeage ou autres... «Cette décision est une atteinte aux droits constitutionnels, à la liberté syndicale, aux valeurs réelles de ce pays et à la ligne militante progressiste prônée par l'UNIM», a martelé de son côté, Azize Hilali, Vice président de l'UNIM considérant qu'il s'agit d'une « attaque contre toutes et tous les ingénieurs (es) marocains habitués à ce que leur mouvement de lutte se passe dans le calme et le respect de la loi». Il faisait allusion à la grève de 48h tenue les 23 et 24 juin dernier qui a enregistré un succès éclatant et suite à laquelle, le Haut commissaire aux eaux et forêts avait pris la décision du limogeage du président de l'UNIM. Abdallah Saïdi a d'ailleurs révélé que son limogeage est intervenu UNE SEMAINE après les délibérations sur le mouvement des mutations au sein des eaux et forets. Selon lui, quatre directeurs régionaux étaient concernés par ces décisions. Son nom n'aurait été rajouté que samedi dernier… De plus, selon le président de l'UNIM, sa hiérarchie au sein des Eaux et forêts ne lui avaient jamais reproché une quelconque défaillance. Au contraire, il avait reçu même des félicitations de la part du haut commissaire. «Que l'on demande aux gens du métier leur avis…», se limite-t-il à nous répondre. D'ailleurs, une pétition circule actuellement au sein des Eaux et forêts pour condamner le limogeage du directeur du Gharb… Quant à la saisine du Tribunal administratif, Abdallah Saïdi ne veut pas faire de ce limogeage « une question personnelle». «C'est à l'UNIM de décider en toute souveraineté la démarche à suivre», se conte-t-il de nous répondre. Le gouvernement, notamment la Primature, qui est le département de tutelle, ne doit pas laisser traîner cette affaire de droit et d'exercice du droit syndical.