La lutte contre la violence faites aux femmes doit être activée et renforcer via la mise en place de tout l'arsenal juridique approprié. Certes, la constitution de 2011 dénonce clairement toute forme de discrimination ou d'atteinte physique à l'égard de la femme. Mais le projet de loi 103/13 relatif à la lutte contre la violence faites aux femmes est aujourd'hui bloqué, idem pour le conseil consultatif de la famille et de l'enfant qui peine à voir le jour et de l'instance égalité et parité. Peut-on aujourd'hui se réjouir de ces avancées réalisées aujourd'hui en matière de lutte contre les violences faites aux femmes ? Pas vraiment déclare à AL Bayane, Saâdia Oudah, membre du CNDH et avocate au barreau de Casablanca. De son avis, le processus de réformes enclenché depuis 1990 pour la lutte contre la violence à l'égard des femmes se poursuit toujours et il a été renforcé par la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution. Néanmoins, rétorque-elle, ce processus accuse du retard et reste entaché par l'inactivation de bon nombre de texte de loi notamment le projet de loi 103/13 et aussi par l'absence des structures à même de garantir une véritable protection de la femme (service public, formation et éducation ...). Saâdia Wadah précise toutefois, que l'accès de la femme à la justice pose problématique en termes d'infrastructure d'accessibilité, de langue ou langage parlé (arabe, français, amazigh) de jugement et de la difficulté de confirmer les preuves. Pour cette femme de droit, la réclamation reste insuffisante et nécessite des preuves d'où la nécessité de recourir à des enquêtes supplémentaires et à des investigations poussées qui font entièrement défaut actuellement. L'arsenal juridique doit prendre en considération l'ensemble de ses propositions et les mettre en œuvre. Notre interlocutrice reste convaincue que la lutte efficace contre les violences faites aux femmes requiert une responsabilité commune et multisectorielle. Elle nécessite une politique publique claire, homogène et intégrée. Une politique qui repose que l'éducation et la culture des droits de l'homme et de droits juridiques. On est tous et toutes concernés par ce combat contre la violence à l'égard des femmes... cet handicap majeur à l'émancipation de la femme s'avère d'ailleurs très couteux pour la société conclut WADAH qui estime que le slogan prônant l'union pour la lutte contre la violence faites aux femmes est toujours d'actualité et devrait se poursuivre.